Il est relativement rare que je m’étende longtemps sur une oeuvre de fiction par ici. Je dis que j’aime, je dis pourquoi, j’en fais un post et je ne m’attarde pas trop sur l’histoire. Les gens n’ont qu’à aller découvrir par eux-même, je ne veux pas leur gâcher les surprises.
Mais bon, tant pis, aujourd’hui je vais faire une exception. Que ceux qui n’ont pas encore vu l’épisode 11 de la saison 4 de Doctor Who et qui veulent le voir (oui, parce que les autres se fichent probablement des spoilers) arrêtent leur lecture ici même.

Bon, maintenant que je suis seule avec moi-même (qui serait assez cinglé pour regarder l’épisode en VO deux jours après sa diffusion et revoir les cinq dernières minutes en boucle une dizaine de fois? Oui bon, pas mal de gens, mais peu dans mes connaissances, du moins il me semble.), l’épisode « Turn left ». Où ce qu’il se serait passé si Donna n’avait jamais rencontré le Docteur. Je m’extasie souvent sur les scénarii de Steven Moffat mais il faut bien avouer que Russell T. Davies est également un excellent scénariste quand il s’y met. L’épisode « Gridlock » en était déjà une parfaite illustration. Beaucoup de fans sur le net s’étonnent du fait que sans Donna, le Doctor serait mort, et ce dès le moment où ils auraient dû se rencontrer. Perso, ça ne m’a pas choquée. Durant l’épisode « Runaway Bride », il est tout de même psychologiquement très instable : il vient de perdre Rose et se comporte de façon particulièrement cruelle avec la reine des Racknoss (mais si, souvenez-vous, l’espèce de grosse araignée de l’espace), se faisant à la fois juge et bourreau. Si Donna n’avait pas été là, Dieu sait ce qu’il serait arrivé. En réalité, maintenant nous le savons : il serait mort. Même si un site anglais explique qu’il est possible que sa régénération se soit mal passée (c’est d’ailleurs l’explication que nous fournit l’épisode par l’intermédiaire d’un soldat de l’Unit), je trouve plausible aussi qu’il se soit tout bêtement « suicidé », comme le Maître à la fin de la saison 3, en refusant de se régénérer. Bon, je sais, c’est très romantique comme idée, mais ce « flash-back » (ou plutôt cette vision de ce qu’aurait dû être la réalité) où on le revoit face à la reine-araignée, cette expression implacable et tragique qu’il arbore alors que les éléments se déchaînent autour de lui, juste avant que Donna lui dise d’arrêter ça… Woh. Pour moi, ça pourrait coller. Il aurait pu simplement laisser l’eau et le feu s’emparer de son corps en songeant à sa chère Rose et à l’humanité qu’il sauve une dernière fois…
Sauf que, évidemment, l’humanité (et le peuple anglais particulièrement) a le don de se mettre dans les ennuis jusqu’au cou, et, sans le Docteur pour arranger les choses, se retrouve de plus en plus dans la mouise. Évidemment, la première victime, c’est Martha. Coinçée dans son hôpital « déplacé » sur la lune par les rhinos de l’espace, elle ne rencontre jamais le Docteur, qui ne fait jamais arrêter la fugitive que les rhinos sont venus chercher, et les dits rhinos passent un peu trop de temps dans l’hôpital et laissent tout le monde crever par manque d’air. Sarah-Jane et les deux jeunes héros du spin-off « The Sarah-Jane Adventure » (que je n’ai encore jamais vu, mais c’est pas faute d’avoir envie) y passent aussi. Ensuite, l’année se déroule de façon à peu près normale, puisque le Docteur et Martha n’ayant jamais voyagé jusqu’à l’époque de la fin de l’humanité, le Maître n’a jamais été « réveillé » et Saxon n’existe donc pas. J’ai mis un temps avant de réaliser ce fait, mais c’est logique.
Tout s’accélère avec le Noël suivant, forcément, puisqu’on sait qu’un Titanic de l’espace (à réacteurs nucléaires) va « couler » sur la Terre et détruire Buckingham Palace. Et voilà, plus de Londre, quasi plus d’Angleterre. Ensuite c’est la dégringolade vers l’enfer : les survivants sont réduits à vivre entassés sans savoir ce que leur réservera le lendemain, les Sontarans débarquent (Torchwood 3 arrivent néanmoins à les éliminer en se sacrifiant : et voilà, plus de Gwen, plus de Ianto et plus de Jack !) et et les étrangers finissent par être emmenés dans des « camps de travail ». Là, je me suis dit wow, quand même. Est-ce qu’on pourrait vraiment, potentiellement, en arriver là ? En même temps, il faut bien ça pour que Donna comprenne que son destin est de faire son possible pour stopper les dégâts.
Oui, je n’ai pas encore parlé de Donna, et de Rose, qui se croisent et se recroisent dans cet épisode. Rose, elle a un côté très « Docteur », ce qui fait qu’on a du mal à la reconnaître. Elle apparaît d’on ne sait où, prononce quelques phrases sybillines, disparaît à nouveau et conserve ce regard terriblement, terriblement triste. Oh, et elle porte toujours les mêmes habits, ceux qu’elle portait déjà lors de sa courte apparition dans le premier épisode de la série. Est-ce à dire que ses apparitions/disparitions proviennent toujours du même « point » dans le temps et l’espace ? Dans ce cas, le mystère de son apparition dans le premier épisode n’est toujours pas résolu…
Par contre, on sait maintenant ce que l’oracle signifiait à Donna quand elle lui prédisait « You have something on your back ». Ouf, ça rassure un peu, la « chose dans son dos » n’est que cette espèce de bestiole voleuse de temps qu’elle arrive à combattre… en mourant une première fois. Mais quand Rose la regarde retourner vers son passé (pour tenter de se convaincre elle-même de tourner à gauche et non à droite, et changer ainsi le cours de l’histoire), elle a un regard tellement, tellement triste que je me demande réellement si elle ne va pas mourir une seconde fois. J’ai vraiment, vraiment très peur pour Donna, et ce dès le début de la saison. C’est un personnage tellement… formidable que ce serait véritablement injuste qu’elle disparaisse. Elle ne mérite pas ce sort. Si elle doit sortir de la vie du Docteur, comme ça a été signifié de toute manière à plusieurs reprises, qu’elle rentre simplement chez elle, à l’instar de Martha ou de Sarah-Jane. Je ne veux pas qu’elle meure, pas Donna !
Bon, en tout cas, Rose triste, ça commence à devenir un peu un pléonasme. C’est dommage, elle qui était un véritable rayon de soleil en compagnie du Docteur ! J’avoue, jusqu’à la fin, je n’avais pas vraiment pensé au Méchant Loup. Mais après avoir regardé, puis re-regardé, puis re-re-regardé le final de l’épisode, ça paraît logique qu’elle ne soit pas réellement notre bonne vieille Rose mais le Méchant Loup. Son comportement est trop étrange. Elle est trop sûre d’elle, trop… inhumaine. Elle éprouve de la compassion, bien sûr, mais je ne sais pas, il y a quelque chose que je ne saisis pas chez elle. Elle n’est pas la Rose qu’on connaissait. Oh, par contre, j’aime définitivement la Donna qui-a-une-vie-normale-mais-ne-peut-s’empêcher-de-se-dire-que-quelque-chose-cloche. Comme dans l’épisode 4.09. Quand elle est réalise qu’elle doit mourir pour sauver son propre futur, c’est vraiment triste.
Bref, avec tout ça, les mystères s’épaississent : les étoiles qui disparaissent (encore un coup des Daleks ?), Donna dont le destin semble étrangement lié à celui du Docteur (est-ce le Méchant Loup qui est responsable de ça ?), et Rose qui semble en savoir énormément (trop ?) sur les voyages dans le temps et dans l’espace.
Reste la scène de fin, celle qu’on attendait tous, celle où le Docteur apprend que Rose est de retour. J’ai beau la regarder encore, et encore, et encore, j’ai toujours ce frisson qui me parcourt le corps lorsque Donna parle de sa rencontre avec cette étrange blonde qui ne lui a jamais dit son nom, mais n’a fait que lui murmurer ces deux mots à l’oreille : « Bad Wolf ». Et le visage du Docteur à cet instant, totalement… indescriptible, un mélange entre la joie intense et la terreur… Et sa course dans la rue, avec la musique en fond, alors que les mots « Bad Wolf » sont inscrits partout, sur les murs, les banderolles, les affiches, et même sur le TARDIS… Et sa phrase finale, quand Donna lui demande : « What does it mean ? » et qu’il répond, paniqué : « The end of the universe ». Ben oui, Rose qui devient le Méchant Loup, à l’origine, c’est quand même une sacrée anomalie. Ajoutons à cela qu’il voyage manifestement dans le temps et les univers parallèles, alors que la moindre brèche entre les univers est censée déclencher une catastrophe… Ça ne présage vraiment, vraiment rien de bon.
Ça se confirme dans le teaser d’après épisode. Et là, autre ÉNORME surprise : Rose, Martha, Jack et Sarah-Jane apparaissent à l’écran. Jusque là, tout va bien, on savait déjà par les rumeurs que tous les compagnons du Docteur seraient réunis dans le final de la saison. Mais on y découvre aussi… Gwen et Ianto, les deux rescapés de Torchwood ! Alors même que Davies avait dit qu’il n’y aurait jamais de cross-over entre Doctor Who et Torchwood !
Bon, ceci dit, dans les quelques images qu’on veut bien nous livrer, Ianto, Jack et Gwen n’apparaissent jamais AVEC le Docteur, ce qui, à mon avis, laisse présager qu’ils ne vont jamais se rencontrer, pour notre plus grand malheur. Mais ils n’ont vraiment, vraiment pas intérêt à tuer Gwen et Ianto. J’ai déjà suffisamment pleuré durant le final de la saison 2 de Torchwood, pas la peine d’en rajouter. Même si je me doute qu’avec tout ce gratin réuni pour le final, il y aura forcément des morts. Eh ben, j’ai intérêt à prévoir la dose de paquets de mouchoirs avant la semaine prochaine !
Woh. Je n’avais jamais écrit une telle tartine pour un épisode de série TV.
Mais quel épisode, mazette…

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