Jour 1 : Le Havre – Forges-les-Eaux

L’avance qu’on avait pour partir le matin s’est considérablement réduit : avec le poids des bagages, les gardes-boues du nouveau vélo de Riri frottent contre les roues. Il faut les démonter. Déjà du stress ! On monte quand même à temps dans le train Le Havre-Paris. Dans l’espace vélo, les vélos s’accumulent. On finit à 13 vélos dans un espace qui ne peut normalement en accueillir que 3. Merci la SNCF et la région Normandie ! Les contrôleurs râlent en passant, et évidemment, c’est nous qui nous prenons les remarques désagréables car nous sommes les seuls à nous être installés sur les strapontins pour surveiller que tous ces vélos entassés restent en place. Mais hé, c’est à la région d’investir dans des trains adaptés si elle veut booster le cyclotourisme et l’intermodalité !

Un vélo descend à Bréauté, tous les autres à Rouen. Là encore, c’est le bordel : nous arrivons à sortir assez rapidement les nôtres et nous les posons pour aider ceux qui galèrent, notamment une famille de six à vélos. Entre les arrivants qui poussent pour entrer dans le train alors que tous les vélos ne sont pas encore sortis, et les sortants qui ne font rien pour aider, c’est compliqué, mais tout le monde arrive à sortir avec vélos et sacoches avant que le train ne reparte. Nous, nous filons prendre notre correspondance sur le quai d’en face. C’est beaucoup plus calme : le train, prévu pour accueillir 6 vélos, n’en compte que 3 avec nous. On mange nos sandwichs tranquillement, avant de descendre à Serqueux. Il fait plutôt beau. La voie verte Londres-Paris n’est pas indiquée, mais on finit par la trouver, et la prendre dans le bon sens, vers Forges. Demain, nous y repasserons dans l’autre sens. À Forges, on s’arrête à l’ancienne gare thermale pour trouver notre itinéraire de l’après-midi, une petite boucle qui descend sur Sigy-en-Bray.

La jolie gare thermale de Forges

On suit les panneaux… jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. On se perd dans une mini zone industrielle et résidentielle, avant de rebrousser chemin. Dans le doute, on retourne sur l’avenue verte : c’était bien ça, on retrouve les bons panneaux un peu plus loin. Nouvel arrêt sur le bord d’une petite mare pour manger nos poires.

La petite mare

Ensuite, tout roule jusqu’à la Ferté-Saint-Samson, un joli village sur une butte féodale. On s’arrête à l’église pour prendre quelques photos.

La jolie église

Une vieille tombe

Puis on descend vers Sigy-en-Bray.  Encore un panneau manquant qui nous fait aller sur une grosse route passante, et un demi-tour pour retrouver la bonne route. À Sigu, on s’arrête à l’ancienne abbatiale pour manger des petits pains sportifs. On remonte vers Rouvray Catillon, puis ligne droite vers Forges-les-Eaux. On tâtillonne encore un peu pour trouver notre chambre d’hôte, mais enfin on y est. Le reste de l’après-midi, on fait trempette dans la piscine intérieure chauffée : trop bien. Le soir, à pied, nous passons le long d’un étang pour manger à l’entrée de Forges, dans un restaurant en face du casino.

Jour 2 : Forges les eaux – Hautot-sur-mer

On part sous un crachin bien irritant. Passage par une boulangerie en centre-ville de Forges pour nous prendre de quoi manger le midi. Puis, retour sur l’avenue verte au départ de Forges. On repasse par Serqueux et on file sur Neufchâtel-en-Bray. Il pleut maintenant franchement. On s’arrête prendre quelques photos sur un joli pont, puis on reprend la route.

Le joli pont en question

L’eau en dessous

Malgré la pluie, la route est facile : l’avenue est droite et goudronnée, et il n’y a pas de vent. On s’arrête à l’ancienne gare de Nesle-Saint-Saire, transformée en restaurant. Il s’est arrêté de pleuvoir, et le gérant, très sympa, nous ouvre ses portes pour deux cafés que nous savourons.

Le café restaurant de l’ancienne gare

Puis, nous repartons, toujours à un bon rythme. On passe Neufchâtel, puis on arrive à Mesnière-en-Bray et son château. On s’approche, mais il y a de la bleusaille un peu partout. Le planton à l’entrée nous renseigne : il y a une réception de militaires à l’intérieur. On prendra juste des photos à l’extérieur.

Le château de Mesnière-en-Bray

Sympa (même si acab), le planton nous indique de passer par l’entrée derrière pour voir un peu mieux le château. On tente le coup, mais il faut grimper, et il y a d’autres gendarmes là-haut. Tant pis, on laisse tomber. On s’installe pour pique-niquer dans un parc à côté du château. La table de pique-nique est investie par un frelon, on mange donc sur le banc à côté. Repus, nous redémarrons. Vers 14h30, j’ai un coup de barre. On s’arrête sur une jolie aire en bord de rivière, pour manger deux sucettes que j’ai achetées chez le boulanger. L’apport en sucre fait du bien, on y retourne. Plus loin, on aperçoit deux tourelles moussues un peu plus bas. On quitte la voie verte pour tenter de s’approcher. C’est un ancien château en ruine, dont il ne reste plus que ces deux tours et une imposante entrée. C’est joli.

Les deux tours encore debout

L’entrée du château

Quelques photos plus tard, nous redémarrons. Le temps se maintient, il y a même du soleil par moment. On passe à côté de plusieurs étangs, et on voit en hauteur les ruines du château d’Arques.

Le château d’Arques

Il y a beaucoup de monde par ici, à pied et en voiture. On est content de passer le village et de revenir sur la voie verte, sans personne. Enfin, on arrive à Dieppe. Il y a du monde, c’est la fête ici. On s’approche du port, le temps de quelques photos, et il se remet à pleuvoir.

Le port de Dieppe

Encore le port de Dieppe

Dieppe et ses falaises

On file vers la vélomaritime. Après une montée, on arrive au golf, le long de la mer. Petite pause face à la mer pour manger d’autres pains sportifs, et on redescend sur Hautot. Quelques photos de cette petite bourgade de bord de mer, et on bifurque sur la route du lin.

Hautot vu de haut

La plage de Hautot

Quelques mètres plus loin, nous voilà à notre chambre d’hôte : un joli moulin en bord de véloroute, qui fait également guinguette.

Le joli moulin

Toujours le joli moulin

Après avoir attendu un peu que la propriétaire se réveille pour nous accueillir, on découvre notre jolie chambre dans une vieille dépendance. Après un repos bien mérité, on descend prendre une bière à la guinguette. Le soir, on profite de la baignoire avant de redescendre pour manger. Une assiette végé + une tartine de fromage. Un mec un peu bourré, avec son gros toutou, un dogue de bordeaux, tout sage,, met un peu l’ambiance mais il est vite recadré par les propriétaires. Après une tarte normande en dessert, on va se coucher.

Jour 3 : Hautot-sur-mer – Cany-Barville

Il pleut un peu pendant le petit déjeuner, bien copieux, mais ça s’arrête quand on démarre. Il n’empêche que je suis équipée de pied en cap. On reprend la véloroute du lin, d’abord en bord de route, puis en voie propre. Il y a du vent aujourd’hui, et avec les montées on roule plus lentement. Un peu avant un village, Riri crève de la roue avant. Heureusement, le coupable (un petit silex) est vite repéré, et la chambre à air réparée. Un groupe de cyclistes propose son aide, mais on a déjà fini. On redémarre après avoir perdu une petite demi-heure. Notre prochain souci : trouver une boulangerie. On ne croise aucun village. Il y a encore beaucoup de silex au milieu du chemin, ramenés là par la pluie, et tout à coup, c’est à mon tour de crever. J’ai eu beau tenter de les contourner, un silex m’a eue aussi. On ne trouve pas le coupable, mais le trou dans mon pneu, oui. Le caillou a dû entrer et sortir aussitôt, faisant une belle entaille dans le pneu. On met cette fois une chambre à air neuve, pas le temps de réparer. On remonte la roue et on repart, mais je ne suis pas du tout rassurée par cette entaille qui fragilise mon pneu. Le temps se maintien, et le soleil finit par se montrer. La route, elle, est assez monotone.

La voie verte, jolie et bien aménagée mais… toute droite au milieu des arbres

Avec tout ça, il est midi passé et on a toujours rien à manger, à part deux barres énergétiques un peu plus tôt. On finit par arriver à l’entrée de Luneray, où un monsieur nous indique des boulangeries en centre-ville… qui sont fermées. Heureusement, il y a un Coccimarket ouvert, et j’y entre pour acheter deux sandwichs triangle et un paquet de chips au vinaigre. En sortant, on traverse Luneray pour rejoindre la voie verte un peu plus loin. Et mon pneu tient le coup ! On trouve une table de pique-nique au bord de la voie verte et on s’y installe pour, enfin, manger. Au redémarrage, on continue à rouler doucement, à se battre contre le vent et les faux plats. Bientôt, on quitte la voie verte qui n’existe plus (le tronçon n’est pas aménagé), pour s’enfoncer dans la campagne normande. On croise de jolis petits villages, mais le plateau est très venteux.

Une jolie petite vue

Le temps alterne entre nuages froids et soleil chaud. On fait une autre halte pour manger des barres de céréales puis une dernière devant un étang pour se reposer.

L’étang, et une chèvre

Enfin, on retrouver la voie verte qui descend doucement jusque Cany. On connaît ce tronçon, qu’on a déjà fait en une journée au départ de Fécamp.

Je fais gaffe à mon pneu

Toujours la voie verte

On arrive à Cany sans trop y croire. Plus de crevaisons, pas de pluie, et il est même assez tôt ! On se dirige tout de suite vers la chambre d’hôte pour la repérer, et coup de chance, la propriétaire est là pour nous accueillir. Elle nous montre la grande suite où on pourra se détendre le soir. Une bonne douche, un peu de bouquinage, et on ressort pour commander une pizza à emporter et se promener dans un joli parc en centre-ville. Ensuite, retour dans la suite pour y grignoter tranquillement la pizza dans le petit salon privé.

Jour 4 : Cany-Barville – Le Havre

C’est un petit déjeuner royal qui nous attend, le plus copieux du séjour. Crêpes, chouquettes, viennoiseries, financiers maisons… le tout dégusté en présence de l’hôtesse, de sa chienne trop mignonne, et de deux autres pensionnaires avec qui nous discutons. On repart après s’être bien rempli l’estomac. Cette partie qu’on connaît déjà, sera facile. On suit la véloroute du lin jusque Fécamp. Il ne pleut pas, mais il ne fait pas bien chaud. On prend quelques photos de Cany avant de démarrer le faux-plat qui grimpe un bon moment sur la voie verte.

Encore un joli pont

On double puis on se fait doubler par une famille à vélo. Arrivés en haut, c’est la descente jusque dans la vallée. On atteint Valmont, où on s’arrête pour prendre des photos de l’abbaye.

L’entrée de l’abbaye

Architecture normande

L’abbaye

Un château, plus loin

On redémarre tranquillement. On a le temps ! Enfin, on arrive en vue de Fécamp vers midi et demi. Sur le port se prépare une fête. Il y a plusieurs trois mâts et d’autres beaux bateaux amarrés. Il fait maintenant très beau.

Un beau bateau

Le port de Fécamp

Encore des beaux bateaux

On flâne un peu sur le port avant de s’acheter deux focettia dans une boulangerie. On les mange sur un banc, au soeil. Puis, on se dirige vers la gare pour prendre nos billets. Il n’y a pas beaucoup de place pour les vélos mais on arrive à les caser. Retour au Havre en train, sous le soleil !


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