Jour 9 : Renazé, journée à Rennes
Lundi 31 juillet
Nous partons le matin pour Rennes, tous casés dans la voiture de Christian et Marie-Hélène. Nous faisons une halte à la Roche-aux-fées, une imposante allée couverte que nous ne connaissions pas du tout.
Nous nous garons ensuite en centre-ville pour partir à la découverte de la vieille ville. Nous flânons longtemps dans un Rougié&Plé, avant de partir en quête d’une crêperie.
Il commence à pleuvoir, et nous nous réfugions dans la grosse crêperie du centre-ville. Elle n’est pas mauvaise, mais il y a un monde fou et l’attente est interminable, les toilettes sont prises d’assaut et nous finissons par sortir après 15h alors que nous y étions rentrés à midi. Nous continuons notre visite par la plus grosse librairie de Rennes. En sortant, il pleut à nouveau. Passage par une grosse mercerie, puis nous nous dirigeons vers la librairie Critic, spécialisée SFFF. Malheureusement, elle est fermée.
Retour sous la pluie à la voiture, après avoir pris du pain, pour se retrouver ensuite dans les embouteillages à la sortie de Rennes. D’autant qu’il y a des travaux, que la bretelle que nous devons prendre pour sortir du périph est fermée, et que nous nous payons du rab de périph embouteillé. Heureusement, on garde le moral, et l’ambiance dans la voiture est bonne ! Retour à Renazé pour goûter les spécialités ramenées du sud par Olivier et passer une dernière soirée tous ensemble.
Jour 10 : de Renazé à Laval
Mardi 1er août – 59,9 km
Nous partons le matin après avoir dit au-revoir à tout le monde, des tonnes de provisions dans nos sacs. Retour sur la voie verte après avoir traversé Renazé. Le temps est nuageux, mais pas de signe de pluie pour l’instant. Il fait tout de même assez froid. Encore une fois, le chemin est collant. Même après avoir nettoyés nos vélos chez Christian et Marie-Hélène, il faut refaire des pauses régulières pour décoller la boue et les graviers. C’est usant !
Nous arrivons tant bien que mal à l’ancienne gare de Cossé-le-Vivien, où nous nous installons, au même endroit où nous nous étions reposés à l’aller, pour pique-niquer. Après le départ, nous bifurquons à Montigné pour rejoindre la Mayenne un peu avant Laval. Enfin de la route, sans boue, mais aussi avec des voitures, et des côtes…
Nous descendons par une piste cyclable qui borde une grande route, jusqu’au bord de la rivière, où nous rejoignons le chemin de halage. En face, une vieille abbaye.
Nous reprenons la vélofrancette, dans le sens inverse. Il pleut quelques gouttes, mais ça va. Nous arrivons à Laval, après avoir croisés plusieurs jolis endroits. Nous traversons la ville le long de la rivière, mais nous ne verrons pas la vieille ville.
Nous changeons de rive pour s’éloigner du centre et rejoindre le CREF, l’auberge de jeunesse. Nous y arrivons aux alentours de 16h. Vers 17h, je reçois une mauvaise nouvelle sur mon téléphone. Mathieu, notre petsitter, qui prend soin de Wanaka en notre absence, ne la trouve plus dans sa cage ni sur le canapé. Le petit « pont » que nous avions mis pour qu’elle puisse passer de l’un à l’autre sans difficulté est tombé à terre, et les gamelles d’eau et de nourriture sont pleines, ce qui veut dire que ça s’est sans doute passé peu après son départ, deux jours auparavant. Il la cherche dans toutes les pièces du rez-de-chaussée : salon, entrée, cuisine, mais en vain. Il va aussi voir à la cave puisque l’escalier qui y mène de la cuisine n’a pas de porte. Sans succès. Après l’avoir cherchée pendant plus d’une heure, suivant nos conseils pour trouver les cachettes où elle aurait pu aller, il laisse des gamelles d’eau et de nourriture un peu partout, même à la cave, et s’en va. Deux jours sans nourriture ni eau ? Je l’imagine agonisante dans un coin sombre, j’ai l’estomac noué.
Nous sortons de l’AJ pour trouver où manger. Nous allons au plus près, du côté de la gare, mais il n’y a que des restaurants chics ou des pizzerias. Nous continuons jusqu’à trouver une taverne alsacienne. Je n’ai franchement pas faim, trop inquiète pour Wanaka. Je prends ce qu’il me semble le plus léger, des pommes de terre à la crème (lol), mais je n’arrive à rien avaler. Je mange quand même une salade de fruit en dessert et nous repartons tristement vers l’AJ. La nuit sera difficile.
Jour 11 : de Laval à Grazay
Mercredi 2 août – 47 km
Nous déjeunons dans la cantine du CREF, qui se trouve à proximité, puis nous repartons sur les routes. Je ne cesse de penser à Wanaka. Le petsitter a promis de repasser aujourd’hui pour vérifier les gamelles. Nous reprenons le chemin de halage.
Nous connaissons déjà une partie de ce tronçon, mais pas le début puisqu’à l’aller, nous avions bifurqué avant pour rejoindre la voie verte Laval/Renazé. Nous arrivons assez vite sur le chemin que nous connaissons, mais dans l’autre sens, nous découvrons de nouvelles choses sur la rive d’en face !
Il y a du soleil, mais le vent souffle particulièrement fort. Heureusement, il est en partie dans notre dos. Ça m’angoisse quand même un peu, les rafales sont parfois très fortes et c’est ce qui m’a coûté mon poignet gauche en mars dernier. Heureusement, les arbres nous protègent pas mal, même si nous en trouvons quelques uns qui nous barrent la route, tombés récemment.
D’ailleurs, le bruit d’un arbre qui s’effondre à côté de nous, dans la forêt, est très impressionnant ! Nous passons Sacé, et la maison éclusière où nous avons dormi. Au point ravitaillement, nous prenons un café. Nous repartons pour nous arrêter un peu plus loin pour pique-niquer, avec les nombreuses provisions de Renazé, au bord de la Mayenne. Le temps est ensoleillé, mais qu’est-ce qu’il fait froid ! Retour sur le chemin de halage. Juste avant Mayenne, nous tournons sur la vélofrancette qui nous fait rejoindre l’ancienne voie de chemin de fer que nous avions un peu emprunté à l’aller. Je fais très très attention au vent. Une fois sur la voie verte, nous sommes à nouveau relativement protégés par les arbres.
Nous quittons la vélofrancette peu après, définitivement cette fois. Nous prenons une autre voie verte, ancienne voie de chemin de fer, qui file vers Grazay, notre destination. Chemins toujours collants, arrêts toujours obligatoires pour gratter la terre sur le garde-boue arrière. Le vent forcit et la pluie s’invite.
Nous nous arrêtons une demi-heure sous les arbres pour attendre la fin de l’averse, mais nous finissons par repartir sous la pluie. Nous quittons la voie verte pour prendre une petite route qui va à Grazay. Nous ne sommes plus très loin ! Alors que nous nous sommes arrêtés au bord de la route pour prendre un joli manoir en photo, je vois un message de notre petsitter. Wanaka est à la cave ! Les gamelles d’eau et de nourriture ont été visitées. Elle est donc en vie ! Notre soulagement est immense. Il a mis sa couverture préférée par terre à la cave et il a attendu. Au bout de longues minutes, elle est venue se réfugier dedans, et il a pu la récupérer et la remettre en sécurité sur le canapé. Il nous envoie des photos et des vidéos. Elle va miraculeusement bien compte tenu de ce qu’elle a vécu ! Il lui a mis à manger et à boire directement sur le canapé et reviendra le lendemain pour s’assurer que tout va bien. J’en pleure de joie !
Nous repartons avec un poids en moins et arrivons bien vite à notre chambre d’hôte, une ferme qui fait accueil paysan. Nous sommes aux anges en arrivant. L’hôtesse, très gentille, nous propose une tisane et discute avec nous. Le soir, nous mangeons avec toute la famille : les deux hôtes, d’anciens paysans à la retraite, très militants, qui ont décidé de se lancer dans le bio à la fin des années 80, et proposent maintenant des activités pour des jeunes des quartiers défavorisés, notamment autour de Rouen. Il y a aussi leur fils, sa femme, et leurs enfants respectifs (famille recomposée) ainsi que la petite dernière, un poupon adorable. Nous nous régalons d’un rougail saucisse et d’une tarte aux reines-claude en dessert. C’était très bon, mais j’ai trop mangé, et avec l’excitation d’avoir retrouvé Wanaka, j’ai encore du mal à m’endormir !
Jour 12 : de Grazay à Alençon
Jeudi 3 août – 67 km
Nous partons assez tôt le matin, après un petit déjeuner conséquent chez nos hôtes : thé, pain, confiture de reines-claude, reines-claude, yaourt… Nous disons au-revoir à nos hôtes et à leur nombreuse famille et repartons vers la voie verte, que nous reprenons un peu plus loin.
Elle nous mène jusqu’à Javron, puis nous bifurquons sur de petites routes de campagnes. Il y a beaucoup de kilomètres de prévu aujourd’hui : j’essaie d’économiser ma batterie sur les passages les plus plats. Après avoir passé un mignon petit village (avec un restaurant, mais il est trop tôt pour manger), nous descendons vers une autre voie verte : celle que prend la véloscénie, qui va de Paris au Mont-Saint-Michel, et qui passe par Alençon.
Nous y croisons beaucoup plus de cyclos. À nouveau, la pluie est au rendez-vous. Nous commençons à fatiguer. Nous profitons d’un accalmie pour manger au bord de la voie verte. Il n’y a pas un banc, ni une table de pique-nique sur ce tronçon ! Il se remet à pleuvoir quand on repart. Courage, plus que 25 km ! Nous quittons la voie verte, tout en restant sur la véloscénie, pour la retrouver un peu après.
À 15 km de l’arrivée, c’est la tuile : sous la pluie, ma roue avant fait pschittt… J’ai crevé ! Nous nous arrêtons à l’entrée d’un champ pour réparer la chambre à air. Il faut retourner le vélo, sous le même crachin désagréable qui nous trempe complétement, sortir les outils, démonter la roue, trouver la fuite… Richard la trouve tandis que je repère le coupable : un petit caillou accroché à l’intérieur du pneu. Entre-temps, nous faisons une autre découverte désagréable : la roue arrière est totalement usée à cause des frottements de la boue contre le garde-boue. Foutues voies vertes de la Mayenne ! Une crevaison dans le pneu arrière me pend au nez également.
Bref, pour le moment, nous ne pensons qu’à atteindre la chambre d’hôte de ce soir. La rustine est mise, la roue est réinstallée, nous repartons sous une pluie battante. Je sers les fesses en espérant que la rustine, une autocollante, tienne le coup.
Nous rentrons bien vite dans Alençon, et bientôt, nous arrivons à notre chambre d’hôte où l’hôtesse nous accueille. Ma batterie comme ma roue avant ont tenu le coup. Nous avons un grand gîte juste pour nous tous seuls ! Après avoir déchargé les vélos, nous nous remettons de nos émotions avec une bonne douche chaude, un thé et des bonbons.
Le soir, nous ressortons dans Alençon pour visiter la ville et trouver un restaurant. Nous allons dans un restaurant vietnamien recommandé par notre hôtesse.
C’est très bon et réconfortant !
Jour 13 : d’Alençon à La Gonfrière
Vendredi 4 août – 68,8 km
Le matin, après un petit déjeuner encore très copieux préparé par notre hôtesse (pain, brioche, confitures, thé, etc., et même du rab de pain qu’elle nous invite à prendre pour le pique-nique), une mauvaise surprise nous attend : mon pneu avant est de nouveau dégonflé, la rustine n’a pas tenu. Nous prenons le temps de démonter le pneu et de réparer à nouveau la chambre à air, avec cette fois-ci une rustine classique. Puis nous partons en quête d’un vélociste qui pourrait éventuellement nous vendre un pneu pour mon Brompton. Nous stressons trop à l’idée que le pneu arrière ne tienne pas le choc et que je me retrouve coincée au milieu de nulle part ! Malheureusement, celui du centre-ville est fermé, et celui à l’extérieur n’a pas le diamètre qui convient.
Nous faisons quelques courses dans une supérette pour le midi et le soir, puis nous repartons. La route est longue, et nous avons perdu assez de temps comme cela. Nous repartons sur la véloscénie vers Paris, sur une ancienne voie de chemin de fer encore.
On la quitte un peu plus loin pour s’enfoncer dans l’Orne. Passage par pleins de petits villages, c’est vallonné mais moins raide que dans la Suisse normande.
Nous nous arrêtons pour pique-niquer à Boitron, joli petit village à flan de colline, avec un ancien donjon en haut. Le temps est correct aujourd’hui, nous n’essuyons que quelques gouttes très éparses.
Après les petites routes, nous sommes obligés de prendre une route un peu plus passante. Vers 15h, on s’arrête dans un petit village pour se reposer. Il y a une boulangerie ouverte, je vais y chercher de quoi goûter : deux éclairs, un paquet de bonbons et une grosse meringue. Nous prenons un peu le soleil, mais au moment de repartir, paf : à nouveau la guigne. J’ai crevé, cette fois de la roue arrière. Ce que nous redoutions est arrivé. Heureusement, il fait beau cette fois, et nous sommes bien installés sur la petite place du village, avec un banc à notre disposition. Retourner le vélo, prendre les outils, démonter la roue arrière… Il y a un petit boulon qui coince pour dévisser la chaînette des vitesses, et Richard n’a pas le bon outils pour le décoincer. Je file vers l’église où des ouvriers travaillent à la restaurer, et leur demande une pince. Ils me prêtent pile ce qu’il faut, et Richard peut enfin démonter complètement la roue. Je rends la pince aux ouvriers avec de grands mercis.
Richard trouve la fuite, et moi sa responsable, une épine qui s’était enfoncée dans le pneu. Hourra, ça correspond, ce n’est donc pas l’usure en elle-même qui est responsable de la crevaison. Il met une rustine, on regonfle, on remonte, hop hop il commence à se faire tard… Nous n’arrivons plus à régler les vitesses correctement mais tant pis, on verra ça plus tard, au pire j’ai mon moteur. Et au moment de repartir… pchiiiit, ça se redégonfle. Ok, soit la rustine n’a pas tenu, soit il y a un autre trou. Rebelote : retourner le vélo, prendre les outils, démonter la roue, cette fois Richard remplace la chambre à air par une neuve. Je préviens notre hôtesse du soir de notre gros retard.
Nous pouvons repartir… et cette fois, ça tient ! Nous aurons perdu 1h et demi là-dessus, et il nous reste 25km. Nous reprenons les petites routes de l’Orne, et traversons une vaste forêt. Il y a beaucoup de haras ici aussi. Nous nous approchons de l’arrivée… mais ma batterie se vide avant. Sans les vitesses, impossible de monter les côtes à vélo, je les fais donc à pied, ce qui nous retarde encore plus. Nous finissons tous les deux par descendre du vélo sur la dernière montée, particulièrement raide.
Enfin, nous y voilà ! Il est 18h20, bien plus tard que ce que nous avions prévu. Nous sommes accueillis par notre hôtesse, dans une belle et grande maison perdue dans la campagne. Ouf ! Pendant que je me repose, Richard répare la première chambre à air : il avait simplement posé la rustine à côté du trou, dans la précipitation. Ouf, ce n’était donc rien ! Le soir, nous mangeons sur place avec l’accord de notre hôtesse : des pâtes, une sauce tomate et un poivron, et la grosse meringue en dessert !
Jour 14 : de La Gronfrière à Brionne
Samedi 5 août – 56 km
Le matin, ouf, pas de pneu crevé. Tout va bien, nous allons peut-être arriver au bout de ce voyage finalement ! Nous prenons un bon petit déjeuner, un peu différent cette fois : smoothie pomme-abricot-banane, thé et coupelle de fruits secs réhydratés. Mine de rien, ça cale bien ! Nous partons sur les petites routes ornaises, avec encore un long bout en forêt.
Après avoir bien roulés, nous arrivons enfin dans l’Eure, à Broglie, charmant petit village au bord de la rivière Charantonne. Comme il fait beau, nous faisons une grosse halte photo et passons à la boulangerie pour prendre du pain frais pour notre pique-nique.
Puis, nous prenons une voie verte qui va à Bernay. Encore une ancienne voie de chemin de fer, qui court le long de la Charantonne. Mais contrairement aux voies vertes de la Mayenne, celles de l’Eure sont goudronnées, et c’est tellement agréable de rouler sans devoir se battre contre la boue ! Il est censé y avoir des œuvres d’art et de street art le long de celle-ci, mais nous ne verrons qu’une œuvre au début, et deux à la toute fin, en arrivant à Bernay. Nous faisons une pause au milieu, sur un banc, face à la rivière, pour pique-niquer. Il fait encore très froid, comme si nous étions en automne, mais au moins il ne pleut pas.
La voie verte s’arrête à Bernay. Nous continuons sur des pistes cyclables/piétonnes qui passent sous la voie de chemin de fer (la vraie, cette fois), puis nous continuons le long de celle-ci. Nous rejoignons une véloroute : la 301, qui sillonne la vallée de la Risle. Passage par Serquigny, avant d’arriver à un grand lac où on se pose à nouveau. Au loin, nous distinguons un grand viaduc, sur lequel passe l’autoroute A28. Il se met à pleuvoir quelques gouttes et nous décidons de repartir.
Avant de rejoindre Brionne, nous sommes obligés de passer par une grosse départementale, c’est moins agréable. Mais bien vite, nous arrivons à Brionne, où nous partons en quête de notre Airbnb. Il est encore tôt, mais la dernière côte pour rejoindre celui-ci nous achève. Le logement est mignon, pile ce qu’il nous fallait pour nous reposer. Nous redescendons quand même en ville pour faire quelques emplettes, pour le soir et le petit déjeuner.
Le soir, nous prenons un apéro Trois Monts/chips en jouant (très mal) au Rummikub. Puis, c’est une nouvelle plâtrée de pâtes à la sauce tomate agrémentée du reste du poivron.
Jour 15 : de Brionne à Pont-Audemer
Dimanche 6 août – 37,5 km
Nous démarrons tranquillement, il y a peu de kilométrage aujourd’hui. Passage dans Brionne et son marché, puis nous filons sur la V301, qui est relativement bien fléchée. Le temps est presque estival aujourd’hui.
Nous passons par des petites routes boisées, puis nous bifurquons vers Pont-Authou et le Bec-Hellouin. C’est un petit détour, mais nous avons le temps. Nous atteignons l’abbaye du Bec en fin de matinée. Ça tombe bien, on arrive en plein pendant les Médiévales du Bec-Hellouin. Il y a un camp médiéval à l’extérieur de l’abbaye, et des démonstrations de joute à l’entrée de celle-ci.
Après avoir attaché les vélos, nous faisons tranquillement le tour de l’abbaye. Une messe est en cours de célébration à l’intérieur de l’église. Retour aux vélos pour s’assurer qu’on ne nous a rien volé, puis nous faisons le tour du village, typiquement normand.
Nous repérons un salon de thé où nous nous installons pour manger. Deux bières de la Lie, deux bruchettas bien garnies et deux cheesecake au citron en dessert. C’était bien bon !
Nous revenons à l’abbaye pour entrer dans la boutique, qui était fermée pendant la messe. Il y a des vieux livres d’occasion en vente : j’achète un Colette, une vieille édition des contes du Rhin illustrés, et un livre sur les chevaliers de la Table Ronde. Nous regardons aussi les produits d’abbaye (celle du Bec est spécialisée dans la céramique) et nous finissons par prendre un petit gel douche de l’abbaye de Chantelle, dans l’Allier, que nous avions visitée en 2019. Puis on reprend les vélos pour se poser le long de la voie verte Evreux/Le Bec-Hellouin, qui se termine donc ici. Elle a l’air chouette, mais ce n’est pas notre itinéraire pour cette fois. Un jour, peut-être !
Nous nous installons au soleil, sur une grande prairie herbeuse, pour bouquiner. On y reste une petite heure, avant de reprendre la route vers Pont-Audemer. Nous longeons la Risle, c’est joli ! Quelques kayakistes descendent la rivière.
Il y a aussi une ancienne voie de chemin de fer sur le côté. Dommage, bien aménagée, elle serait bien plus agréable et sécurisée que la route sur laquelle nous sommes !
Après avoir traversés de jolis paysages, nous arrivons dans la zone commerciale de Pont-Audemer. Passage le long de la Risle où nous voyons d’autres kayaks, puis, arrivée dans la ville, que nous connaissons déjà un peu. Cependant, la route que nous devons prendre pour rejoindre le camping est barrée. Obligés de faire un détour, on finit par prendre un bout de route en contresens pour pouvoir retrouver notre itinéraire initial sans passer par des routes passantes. Nous cheminons jusqu’au camping, pour y découvrir notre location du soir : une tente bivouac perchée sur pilotis.
Il y a une piscine dans le camping. Ni une ni deux, nous sortons nos maillots qui sont restés au fond des sacs toutes les vacances, et plongeons dans l’eau ! Puis c’est la douche, et le temps qu’on retourne à notre tente bivouac, nous découvrons que deux autres cyclos ont investis celle d’à côté. En repérant nos vélos, et notamment mon Brompton, ils viennent nous voir : eux aussi voyagent en Brompton d’ordinaire, mais pas cette année ! Nous discutons un peu des avantages et difficultés des Brompton, puis chacun vaque à ses occupations.
Nous partons manger au snack du camping, qui propose des assiettes de tapas et autres. Nous prenons deux cocktails pour célébrer la fin de notre périple. La nuit dans la tente risque d’être compliquée, mais c’est la dernière !
Jour 16 : de Pont-Audemer au Havre
Lundi 7 août – 41,6 km
Avant de partir, nous discutons encore longtemps avec nos voisins, de nos voyages passés, de Brompton, de vélos de randonnée, de nos trajets passés et à venir… Eux vont prendre un bout de la vélomaritime et faire le tour du Cotentin après être arrivés la veille en train à Évreux, depuis Paris. Ils rentrerons ensuite par la véloscénie jusque Paris. Ils n’en sont qu’au début ! Nous partons enfin sur des routes un peu passantes, mais ça va, ça ne roule pas trop vite, et c’est joli, avec ces maisons au toit de chaume et ces petites églises.
Nous rejoignons l’itinéraire de la Seine à vélo et montons une grande côte. Au milieu, nous nous arrêtons à une jolie église qui domine la vallée.
Arrivée sur un plateau venteux, et redescente pour rejoindre la Seine. Le long de celle-ci, la voie, réservée aux vélos et aux piétons, est calme mais n’en reste pas moins difficile, à cause du vent de face que nous devons affronter. Bientôt, le pont de Normandie se rapproche.
Nous pique-niquons rapidement en dessous de celui-ci. Puis, nous prenons notre courage à deux mains pour monter sur le pont.
Nous le gravissons à pied, comme à l’aller, vaguement protégés par le petit rebord qui sépare la bande cyclable de la partie piétonne, mais cette fois-ci il y a beaucoup de camions qui nous doublent à 90km/h, et même là, ça reste très effrayant. Nous mettons une demi-heure à traverser, lentement mais sûrement. Juste avant la fin, je me cogne méchamment la cheville contre une pédale. Je finis en boitant.
Enfin en bas, nous pouvons remonter sur nos vélos et quitter l’autoroute pour rentrer au Havre par la belle piste cyclable qui traverse le port. Nous affrontons encore le vent de face, c’est pénible, mais on en voit le bout ! Enfin, nous entrons dans la ville et arrivons dans notre rue. Nous voilà chez nous ! Et nous retrouvons Wanaka qui nous attend, bien vivante, et en forme, compte tenu de son grand âge !
Nous avons parcouru 737 km au total durant ce cyclotrip.
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