Mardi 06/11/18 / Mercredi 07/11/18 / Jeudi 08/11/18 – Le grand retour

On se réveille pour la dernière fois sur le sol néo-zélandais. La météo semble mitigée. Après un petit déjeuner dans la chambre, on part pour grimper le Mont Eden et profiter de la vue sur la ville. Notre avion n’étant que le soir, nous avons encore toute une journée pour profiter du pays… Comme nous ne pouvons plus rester garés sur le parking de l’hôtel, nous prenons la voiture pour se garer au pied du mont.

Là, une route piétonne grimpe le long de la montagne, et différents petits chemins l’escaladent carrément entre les arbres et les hautes herbes. On décide pour le moment de rester sur le grand chemin, même si on voit pas mal de gens grimper sur les côtés pour leurs promenades matinales. Ça monte sacrément ! Une fois en haut, nous voyons enfin le cratère, recouvert d’herbe et presque parfaitement sphérique, de cet ancien volcan éteint. C’est impressionnant ! Il est interdit de descendre dans le cratère, à la fois pour éviter les accidents (la pente est raide et il y a très peu d’aspérités) mais aussi et surtout parce que cet endroit est sacré par les Maoris. Ici, ils ne plaisantent vraiment pas avec ça !

Le cratère du Mont Eden, et Auckland, derrière.

Et à l’autre bout du monde, Paris…

Nous faisons le tour du cratère tout en admirant la vue sur Auckland, avant de redescendre par les petits chemins qui dévalent les pentes externes. Nous faisons un détour par un imposant canon du XIXe siècle encore en place, prévu pour défendre Auckland des envahisseurs venus de la mer, puis la pente nous ramène à la voiture.

Prochaine étape : tenter de gagner Devonport, qui se trouve de l’autre côté de la baie d’Auckland. On se perd un peu sans GPS, mais on finit par trouver la bonne route. Devonport, située juste en face d’Auckland, ressemble vraiment à un petit village balnéaire. On se pose un instant au niveau du terminal ferry, qui fait la navette entre Auckland et Devonport, puis on remonte la rue en quête d’un endroit pour manger. C’est finalement au Stone Oven Bakery & Café, recommandé par le Futé (encore), que nous nous arrêtons pour y manger pour la dernière fois un vrai repas kiwi : un hamburger au bacon pour moi, et une salade de calamars pour Richard.

Des mamies assorties prennent le ferry (ça rime!)

Après ça, nous faisons une halte dans une librairie où je trouve enfin un recueil de légendes maories que je m’empresse d’acheter. Ce sont des légendes récoltées au XIXe siècle et maintes fois rééditées, c’est parfait ! Après ça, nous nous engageons dans la montée du Mont Victoria, moins haut que le mont Eden, mais tout aussi pentu ! Encore un ancien volcan, forcément. De là-haut, la vue est impressionnante sur la baie d’Auckland et sur les îles qui la peuple. C’est là que les premiers maoris, puis les premiers européens ont abordé, il y a si longtemps…

On dépasse une maison qui sert de résidence d’écrivain, et qui, ma foi, me plairait bien. Malheureusement, pour pouvoir bénéficier de la résidence il faut 1) être écrivain (ce que je ne suis manifestement toujours pas) 2) être Néo-zélandais (et autant en me mettant un coup de pied au cul je pourrais éventuellement un jour remédier à la première condition, autant là… c’est rapé). On redescend ensuite pour se trouver un coin où se poser.

La mignonne petite maison de résidence…

Vue d’Auckland depuis le Mont Victoria.

C’est qu’il y a encore des heures à tuer avant ce soir ! Nous décidons de nous diriger vers la plage où nous faisons une première halte face à la mer, à l’ombre d’un grand arbre aux racines tortueuses, encore. Puis nous grimpons à nouveau une petite butte en front de mer, en haut de laquelle nous nous posons quelques instants dans l’herbe pour écouter le champ des oiseaux, à l’ombre du soleil qui tape fort, puis nous explorons d’anciennes galeries militaires où il règne une fraîcheur bienvenue. Enfin, redescente de l’autre côté, vers le centre-ville, pour entrer dans le café du musée de la Marine. Une petite glace Kapiti et un ice-tea, c’est parfait pour le goûter !

La jolie petite ville de Devonport (et Auckland, en face).

Un arbre tortueux, au bord de la plage.

Je contemple l’horizon

Après ça, nous lisons un peu sur un banc qui fait face à la plage, et admirons une dernière fois cette baie parsemée d’îles qui s’ouvre sur l’océan Pacifique. Je trempe une dernière fois mes doigts dans l’eau salée…

La plage de Devonport.

Enfin, l’après-midi tire à sa fin, et on reprend la voiture, direction l’aéroport ! Enfin, d’abord, notre agence de location… Il y a quelques ralentissements pour traverser Auckland, mais rien à voir avec Paris aux heures de pointes ! Il est 18h, et on perd à peine 20 mn dans les bouchons. Finalement, nous trouvons le loueur, rendons la voiture sans anicroche, et on nous emmène en taxi jusqu’à l’aéroport international.

Ça y est, nous disons au revoir à la Nouvelle-Zélande. Mais il y a encore quelques heures à tuer avant de décoller ! On enregistre nos bagages, puis on mange dans un restaurant asiatique, des nouilles encore pour Richard et un donburi pour moi. Il est un peu plus de 22h quand on grimpe dans l’avion. C’est parti pour trois jours entre vols et transits. Youpi !

Un nain garde l’aéroport

Le premier vol se déroule globalement bien, on est côte à côte cette fois-ci, et l’avion est plutôt récent. Il y a des enfants devant et derrière nous, mais ils se tiennent tranquille (ouf !). Nous regardons quelques films, mangeons les en-cas proposés, lisons, essayons de dormir… Et nous arrivons à Guanzhou alors que le soleil n’est pas encore levé : il est à peine 5h du matin, heure locale. Arrivés à la douane, comme nous avons 18h d’attente en transit, l’agent nous propose de faire faire un visa provisoire pour sortir de l’aéroport. Nous acceptons en premier lieu, puis, en arrivant devant tous les documents à remplir, nous réfléchissons une nouvelle fois. Que va-t-on faire une fois dehors ? Nous sommes crevés, nous n’avons pas d’argent chinois sur nous et aucune garantie que nos cartes bleues fonctionneront, nous ne connaissons ni la ville, ni l’aéroport et n’avons aucune idée d’où aller… La seule chose dont on a envie, là, maintenant, tout de suite, c’est de trouver un fauteuil un peu confortable, de s’y poser et de dormir… On finit donc par rebrousser chemin pour réapparaître devant les douaniers de la zone de transit. Aventuriers, mais pas tant que ça finalement…

Nous voilà donc dans l’aéroport de Guangzhou pour une journée complète à tuer. Nous commençons par nous installer sur des transats à peu près confortables (quoiqu’un peu durs). L’avantage de cet aéroport, c’est qu’il est propre, moderne et clair, avec de grandes baies vitrées qui nous offrent de superbes vues sur le lever de jour sur la Chine. L’inconvénient, c’est qu’au-delà de 8h de transit, on avait certes le droit de sortir de l’aéroport, mais sans cela, aucune compensation ne nous est offerte : pas de repas ou de lit proposé, on doit se débrouiller tous seuls.

Vers midi (heure chinoise évidemment), nous décidons de bouger un peu et d’aller dans l’un des petits restaurants de l’aéroport. On se décide sur un stand de restauration rapide pour un assortiment à la vapeur et des pattes de poulets frits. Ouf, on sait déjà qu’on ne mourra pas de faim, la carte bleue fonctionne !

Notre journée se déroule donc ainsi : tentatives de dodos dans les transats (heureusement souvent inoccupés, l’aéroport étant, comme à l’aller, particulièrement vide malgré quelques périodes un peu plus affairées), phases de lecture / jeux vidéos/ dégourdissement des jambes dans les méandres du bâtiment qu’on finit par connaître par cœur. Pour le dessert, nous allons nous prendre une salade de fruits et des jus fraîchement pressés dans un autre petit stand de restauration rapide, puis, vers 17h, nous repérons le seul bar/pub de l’aéroport pour déguster deux bières à la pression. Les heures s’égrènent, les avions passent et se ressemblent. Il semble faire beau dehors, mais c’est dur à dire. En effet, on ne distingue pas du tout le ciel bleu, une chape de brume grisâtre le recouvre. La pollution, je suppose ?

Le soir, nous repartons en quête d’un restaurant. Cette fois-ci, nous entrons dans un vrai restaurant, où on commande… on ne sait pas trop quoi, en fait. C’est une sorte de salade chaude de légumes pour moi, et un mélange de légumes au vinaigre et de la peau ? du cou ? de canard (ou d’une volaille quelconque) pour Richard. Ce qui nous frappe, dans cet aéroport, c’est le nombre de personnes qui y travaillent. Dans chaque zone, il y a au moins un homme de ménage et une personne pour chaque toilette, et entre quatre et cinq serveurs dans chaque commerce, même les plus petits. C’est d’autant plus marquant qu’il n’y a presque personne ! La plupart des employés baillent aux corneilles…

Enfin, l’heure de notre vol approche. Il est 23h30 quand nous embarquons. Nous sommes complètement crevés. Vraiment. Crevés. Le décollage vient à peine de commencer que je commence à somnoler et à me sentir mal. Le repas fourni vers 1h ne me tente même pas, je suis trop claquée. Je mange la salade de tomates en entrée et la salade de fruits en dessert, mais je délaisse le plat. C’est un vol Air France et non plus China Southern Airline, du coup la liste des films proposés a changé. Je m’endors à moitié devant The Disaster Artist, et finis par sombrer. Quand je me réveille, il ne reste plus que 8h de vol sur les 12h, et j’ai renversé mon verre d’eau sur moi. Je me rendors à nouveau, en musique cette fois (sur la bande originale de la Belle et la Bête, dont je n’entendrai que le premier morceau). Nouveau réveil : plus que 5h de vol, et mes pieds commencent à être sacrément douloureux. Je vais me dégourdir un peu les jambes dans les couloirs de l’avion et trouve Richard en pleine discussion avec un steward (il y a une majorité de stewards, tous vraiment très sympas !). De retour à ma place, j’arrive à regarder un film en entier (The Bookshop), puis je décide de me mettre une énième fois le premier film du Seigneur des Anneaux, qui est disponible dans la liste, pour essayer de retrouver les paysages de Nouvelle-Zélande qu’on a vus. Je tiens jusqu’au début du conseil d’Elrond, puis je me mets à papilloter des yeux… pour les rouvrir alors que la Compagnie est poursuivie par le Balrog dans les mines de la Moria ! Ils sont d’ailleurs en train de servir les petits déjeuners dans l’avion, et cette fois, j’ai très faim !

Du coup, la fin du vol arrive assez vite, et on atterrit à Charles de Gaulle un peu avant 5h du matin (à nouveau), avec près d’une demi heure d’avance sur l’horaire prévu ! Le pilote nous fait une petite frayeur en atterrissant sur une seule roue, l’avion percutant du coup un peu violemment la piste d’atterrissage, mais l’incident est vite suivi d’un rire général de soulagement (légèrement nerveux quand même). Nous sommes arrivés à la fin du voyage, et il fait froid en France. D’ailleurs, Richard et son pote le steward se moquent de moi quand je frissonne en sortant de l’avion alors que je suis peu vêtue.

Nous rejoignons la gare Saint Lazare sans encombre (malgré le poids des bagages) et comme il est encore super tôt (7h30) et que notre billet de train est bien plus tard (10h45), nous décidons de le sacrifier (évidemment, il n’est ni remboursable, ni échangeable), pour un billet pour le train de 8h, ce qui nous fait arriver vers 10h30 au Havre. C’est très appréciable ! Ne reste plus qu’à trouver un moyen de ne pas s’endormir avant ce soir, et aussi de dégonfler mes pieds et mes chevilles qui, je m’en aperçois maintenant, ont triplé de volume… Sans compter que Richard doit aller amener son appareil photo en réparation.

Ça y est, retour aux tracas du quotidien !


1 commentaire

marie hélène · 18 mars 2019 à 10 h 27 min

Ah ! oui l’aventure c’est aussi le trajet. Mais quel beau voyage. J’attends avec impatience votre prochaine ballade. Bisous à tous les deux

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