22. L’endroit le plus insolite où vous avez eu une idée géniale qu’il vous était impossible de noter ?
Oh là là, ma mémoire n’)est pas assez bonne pour retenir ce genre de détails… J’ai souvent des idées sur la suite d’(Une Silfine) au moment de m’endormir, et il y en a que j’ai dû perdre parce que je ne les avais pas écrites mais ce n’est pas quelque chose qui m’irrite particulièrement. J’estime qu’une idée que je n’ai pas retenue le lendemain ou les jours suivants n’était pas vraiment une bonne idée. En réalité, je ne note quasiment jamais mes idées pour (Une Silfine), même lorsque j’ai un papier et du crayon (ou un ordinateur) à proximité, parce que ça ne me sert à rien : je ne lis jamais mes notes. Je garde toutes mes idées précieusement dans mon cerveau, d’où je les tire au moment de l’écriture. Du coup… oui, j’ai sans doute déjà eu des idées (géniales, j’en doute) à des endroits où il m’était impossible de les noter (dans la rue, en attendant un rendez-vous, au cinéma…) mais je n’y fais pas particulièrement attention. Je me contente de les ranger dans un petit coin de mon cerveau, avec toutes les autres.
23. Lorsque vous écrivez, revenez-vous sur vos phrases pour les corriger au fur et à mesure, ou êtes-vous plutôt du genre à ne pas revenir en arrière tant que l’inspiration est là ?
Je reviens toujours en arrière, toujours. Déjà, avant de commencer à écrire, je relis et corrige plusieurs des paragraphes antérieurs, voire deux à trois chapitres antérieurs. Ça me permet de me remettre un peu dans le bain. Ensuite, au fur et à mesure que j’écris (ce qui n’est déjà pas très rapide), je m’arrête régulièrement pour venir corriger ce que je viens d’écrire, ce qui fait que je suis encore plus lente. Mais je ne supporte pas de voir sur l’écran quelque chose que je trouve d’emblée plat, mal formulé, bancal, et qui ne correspond pas à ce que j’avais en tête. Dans ce cas-là, ça me tue immédiatement toute inspiration qui aurait pu naître précédemment.
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