Jour 1 : Nantes – 29 km
15/07/2021

Départ de la gare de Nantes, mais il y a déjà 22km à faire à vélo pour atteindre la gare à partir de Bouaye où vivent mes beaux-parents. A Bouguenais, on essaie de retrouver la nouvelle piste estampillée « Loire à vélo », mais un petit raté nous fait parcourir quelques mètres sur une piste caillouteuse, avant de convenir que, non, a priori, c’est pas par là. Nous arrivons à Nantes avant 10h30, bien à l’avance pour le train de 11h10. Nous sommes donc les premiers à monter dans la rame, ce qui facilite l’enlèvement des sacoches et l’accrochage des vélos.

Nous arrivons à Blois à 13h30. Dans la gare de Blois, la descente à vélo en « toboggan » est particulièrement ludique ! Dans le centre de Blois, on part en quête d’une boulangerie pour s’acheter un sandwich, puis on s’arrête vite fait à l’office de tourisme. On va aussi rapidement voir le château à vélo, avant de prendre le chemin de notre première étape : Vineuil, où se trouve notre gîte. On s’y pose vers 16h, puis on repart pour chercher à manger dans le centre du village. Au menu ce soir : pizza achetée en boulangerie, avec bières en apéro et vin de Touraine à table. Vive les vacances !

Jour 2 : Chambord – 50km
16/07/2021

On décolle à 9h30. Nouveau plantage de route (la faute à un panneau « tourner à gauche » à moitié planqué dans un creux, alors que le vélo est en pleine accélération en prévision de la côte à venir), il nous faut quelques kilomètres avant de nous en rendre compte. D’autres vélotouristes se sont trompés également, et nous faisons un bout de chemin ensemble pour retrouver la bonne route. On finit par les semer après avoir récupéré la véloroute. Nous arrivons à Chambord aux alentours de midi. Le parking à vélos est grand et pratique. Nous nous dirigeons vers l’entrée du château. Les vigiles tiquent sur la batterie de mon Brompton, que je tiens en main. Nous nous mettons d’accord pour que je la garde dans mon sac à dos. Je n’avais pas prévu cette complication pour les visites ! Au sein du château, nous tombons en amour devant le travail de l’artiste Lydie Aryckx, qui sublime les salles du château avec son travail baroque, morbide, organique, parfois dérangeant. Une exposition d’art contemporain en plein patrimoine français, voilà qui surprend de la bonne manière ! Malheureusement, tout le monde n’est pas d’accord avec nous, et nous voyons beaucoup de personnes faire demi-tour avec une grimace ou éloigner les enfants.

Une oeuvre de Lydie Aryckx

Après la visite, nous récupérons les vélos et pique-niquons dans le parc du château.

Un Brompton devant Chambord

Dans le sac, surprise : Richard s’est trompé et a pris le lard cru prévu pour le repas de demain soir à la place du jambon. Tant pis, le fromage, c’est bon aussi ! Pour digérer, nous faisons le tour du parc à vélo. Comme c’est agréable de pouvoir se balader à vélo librement dans le parc ! Je suis coursée par un gnome (i.e. un enfant) qui hurle « la course ! la course ! » Je panique. J’accélère. Les enfants c’est le diable.

Chambord et son parc

Nous retournons tranquillement par Saint Dié et les bords de Loire. Croisés : un campagnole, des cygnes, des aigrettes.

La Loire

Ce soir, c’est crêperie en bas de notre gîte !

Jour 3 : Cheverny – 45 km
17/07/2021

Le matin, nous passons par Cellette avec dans l’idée de se trouver un café où se poser, mais il n’y a rien. Tant pis, on continue par un joli petit parc.

On passe par Beauregard, mais contrairement à ce que son nom indique, il est impossible de voir le château sans rentrer dans le parc (payant, bien sûr). Bah tant pis pour eux ! Nous avons un gros moment de flottement où on pense s’être gouré de route, mais non, tout va bien, nous sommes sur la bonne, le panneau était juste manquant. En tout cas, les gens du coin sont serviables et n’hésitent pas à nous renseigner si on semble chercher.

Nous arrivons à Cour-Cheverny, puis à Cheverny. Là encore, le château est à peine visible. On décide de manger au resto italien dans le village. Après manger, passage par l’ancienne entrée du château, où on arrive à apercevoir la façade, à travers un grillage et en essayant d’éviter le verre cassé posé à terre. Pas question de payer une fortune, nous n’en verrons pas plus !

En route vers le petit château de Troussay. Tout petit, mais très charmant ! Cette fois, on s’arrête pour la visite, la vue de la façade nous ayant donné envie d’en voir plus.

La visite est faite par une stagiaire anglaise. Le château étant privé et encore habité, nous voyons juste les salles communes à l’intérieur : le salon, la salle à manger, et la petite chapelle privée. Mais à l’extérieur, nous pouvons flâner à loisir dans les jardins à l’anglaise qui sont magnifiques. Il y a aussi une belle collection d’objets anciens de la ferme et de la maison dans les dépendances. Nous ne regrettons pas cette visite !

Le retour à Vineuil est tranquille.

Jour 4 : Amboise – 49 km
18/07/2021

Aujourd’hui, on quitte notre gîte près de Blois. Passage par la boulangerie pour prendre de quoi pique-niquer, mais la route que nous prenions les jours précédents, et qui passait dans un parc, par-dessus une charmante petite rivière, est ce jour-là totalement inondée ! La rivière a débordé de son lit, et on doit faire un détour de quelques kilomètres pour joindre le centre du village. La façon dont l’eau est montée petit à petit durant les trois derniers jours est impressionnante !

Oui oui, on était censés passer par là.

Départ pour Chaumont sur Loire, avec une balade agréable dans la forêt. On fait une halte près d’un centre équestre avant de rejoindre les bords de Loire. On arrive à Chaumont avant midi. Nous laissons les vélos à l’entrée pour visite le parc et le château. On découvre qu’il y a beaucoup de choses à voir : des expositions d’art contemporain dans toutes les salles, plus les jardins… Et il y a des œuvres magnifiques !

Il est déjà tard quand nous commençons le tour des jardins, et nous avons faim. Nous finissons au pas de course, ce qui est un peu dommage… On regrette d’avoir laissé le pique-nique dans les sacoches, sur les vélos, alors que nous aurions pu l’apporter à l’intérieur et manger dans le parc ! On finit par sortir s’installer dans un petit parc en bas de la ville, au bord de la Loire. C’est mignon aussi, mais un peu moins agréable…

On longe la Loire un moment, presque jusque Mosnes, où on fait une étape « souvenir d’enfances de Richard », qui y a passé plusieurs années de colo. Celle-ci s’est transformée en hôtel-spa de luxe.

Après Mosnes, une longue montée nous amène sur le plateau, entre les vignes. Il fait très chaud, il n’y a pas d’ombre, et on n’a quasi plus d’eau. L’arrivée sur les hauteurs d’Amboise est bienvenue ! Une fois descendus en centre ville, nous nous arrêtons dans une petite brasserie artisanale sympa. Deux cyclotouristes, arrivés avant nous, nous conseillent en bière. Après cette halte réconfortante par cette chaleur, nous rejoignons notre chambre à l’auberge de jeunesse d’Amboise, située sur l’Île d’Or, et nous profitons du beau temps pour bouquiner à l’ombre des arbres, dans le parc sur le bout de l’île. Le soir, nous profitons du beau temps pour manger en terrasse, une assiette de fromages et de charcuteries assortie d’un vin de Loire. Parfait !

Jour 5 : Chenonceau – 38 km
19/07/2021

Petit déjeuner – copieux ! à l’auberge de jeunesse. Malgré le confort de notre chambre (composée de 3 lits superposés, mais nous y sommes seuls), la nuit fut compliqué : il faisait bien trop chaud, et impossible d’ouvrir les fenêtres en grand pour avoir un peu d’air !

Nous traversons d’abord une forêt, puis nous rejoignons les bords du Cher. A cause de travaux, nous sommes obligés de prendre une déviation par la rive nord du Cher. La route est moins agréable, car gravillonnée. On finit par retrouver le chemin qui file à travers champs. Il recommence à faire très chaud. Nous arrivons à Chenonceau un peu avant midi. Une fois sur place, nous apprenons qu’il faut réserver à l’avance son heure de visite du château. Comme il n’y a pas de place avant 13h, on se baladera dans le parc avant.

Visite des jardins de fleurs et de légumes et le pré des ânes, puis on borde les jardins à la française, qui sont en plein soleil, pour se réfugier dans l’ombre de la forêt, avec quand même un coup d’oeil sur le château qui s’avance sur l’eau.

Après une pause bienvenue dans les sous-bois, on retourne à la civilisation pour quêter de quoi manger. Un food truck propose des croques-monsieur. Parfait, on crève de faim !

On aimerait ensuite visiter l’apothicairerie, mais elle est fermée, puis la cave, mais elle est fermée… Bon. Pas grave. Détour par un petit corps de ferme, avant de nous diriger vers l’entrée du château. Qu’il fait agréablement frais à l’intérieur ! On ressort tout de même de l’autre côté pour voir la tombe de Louise Dupin, arrière-grand-mère de Georges Sand. Au retour, nous visitons les cuisines, les chambres, les galeries…

Reprise des vélos vers 14h. Le chemin de retour nous refait passer par la forêt, mais les passages dans les champs sont compliqués, en plein cagnard. Arrivés à Amboise, nous nous arrêtons en centre ville pour prendre une glace et une limonade, puis longue pause bouquins sous les arbres au bord de l’eau. Le soir, retour en centre ville pour manger au restaurant. Moins remarquable qu’hier, mais très bon aussi.

Jour 6 : Tours – 45 km
20/07/2021

Nous partons après 9h30. Petit déjeuner à l’auberge. La nuit a été mieux : nous avons pris un gros ventilateur disponible dans le couloir. Départ d’Amboise très agréable le long de la Loire. Après quelques kilomètres, nous grimpons vers Lussault. Il y a beaucoup d’air, on chemine sur de petites routes aménagées entre les vignes.

Après Lussault, passage à Montlouis sur Loire. On voulait s’y arrêter, mais le village n’a rien d’exceptionnel. Nous filons vers Tours, le long de la Loire. C’est très agréable. Pause photo pour apercevoir le village troglodyte de Rochecorbon de l’autre côté de la Loire.

Nous arrivons à Tours vers midi. On laisse les bagages à l’hôtel et on se trouve une sandwicherie pour manger deux salades. Retour sur les vélos, direction Rochecorbon que nous avons envie de voir de plus près ! C’est encore plus agréable sur l’autre rive, car il y a beaucoup d’ombre. Le chemin est plaisant, nous arrivons vite à destination. Pause photo à l’office de tourisme, avant de faire demi-tour pour retrouver la grande ville.

Avant ça, nous décidons de nous arrêter une petite heure pour bouquiner en bord de Loire. Ça sert aussi à ça les vacances ! On revient vers 16h, pile pour prendre la chambre, se reposer un peu, puis piquer une tête dans la piscine de l’hôtel ! Après le bain (pour profiter aussi de la baignoire, non mais), nous décidons de partir vers le vieux Tours pour y trouver un restaurant. Après une demi-heure de marche, alors qu’on a enfin choisi un resto… je m’aperçois que j’ai paumé mon masque quelque part entre l’hôtel et là où nous sommes. Obligés de faire demi-tour pour en chercher un autre dans la chambre. Du coup, découragés (par ma faute), on décide de se poser dans un petit restaurant éthiopien à deux pas de l’hôtel. Eh bien, finalement, ce n’était pas si mal !

Jour 7 : Savigny – 63 km
21/07/2021

Nous partons de l’hôtel vers 9h après avoir profité du petit déj. On passe le Cher pour entrer dans un parc sympa. La route est agréable jusque Savonnière, joli petit village au bord du Cher.

On passe à côté de grottes pétrifiantes que j’aurais bien aimé visiter, mais il y a encore beaucoup de route et on ne peut pas s’arrêter tout de suite. Après ça, la route est moins cool, partagée avec des voitures et en plein soleil. On s’arrête un peu au confluent entre la Loire et le Cher, mais ce n’est pas très plaisant et on repart assez vite. du coup, on poursuit la route jusque Bréhémont, joli village ombragé en bord de Loire. L’endroit parfait pour pique-niquer ! Déjà plus de 30 km de fait ! Et il n’est que midi… On a foncé !

Après l’arrêt pique-nique, on repart vers Ussé. Joli château de conte de fée qu’on ne verra malheureusement que de l’extérieur.

On s’arrête malgré tout pour prendre une limonade et un magnum au café qui lui fait face. Là, Richard dépanne un père de famille en manque de rustines pour le vélo d’un de ses enfants. Solidarité de cyclotouristes ! On repart tranquillement, il reste à peine 15 km. Il y a quelques passages difficiles en plein soleil, mais globalement ça va, la route est assez sympa. Avant Savigny, on s’arrête dans un parc. On a bien pédalé, il est beaucoup trop tôt pour se pointer à notre hébergement ! On farniente un peu dans le parc, jusqu’à une heure décente pour se présenter à nos hôtes. La chambre d’hôte est charmante, très cosy, et nos deux hôtes sont adorables !

Nous mangeons très bien le soir, et leur terrasse ombragée par des kiwis invite à la détente.

Jour 8 : Fontevraud – 33 km
22/07/2021

Après un petit déjeuner de champions, au soleil sur la terrasse, nous partons pour Condé Saint Martin par une petite route fraîche et ombragée. Arrivés à Condé, nous laissons les vélos en bas du village pour grimper à pied jusqu’à un point de vue. Passage par une cave troglodyte à l’abandon, qu’on visite timidement.

Puis, retour sur les vélos, direction Montsoreau. Nous visitons le musée d’art contemporain, dédié au mouvement Art et Langage. Très intéressant, même si différent de ce que nous avons vu jusque là en matière d’art contemporain !

Nous sortons pour manger, mais impossible de trouver la crêperie conseillée par nos hôtes. On file vers la champignonnière à l’entrée du village pour y trouver à manger. Cependant, une fois sur place, le service est très long et les plats manquent d’originalité. On reste sur notre faim. Malgré tout, comme on n’est pas rancuniers, on prend deux tickets pour la visite de la champignonnière. Il y fait si frais !

Puis nous partons vers l’abbaye de Fontevraud. Ça grimpe et c’est en plein soleil, nous avons l’impression que ça n’en finit pas ! Arrivés à Fontevraud, on se pose sur la terrasse d’un café pour boire une limonade bien fraîche. Puis, nous visitons le musée d’art moderne, qui possède une très belle collection, bien mise en valeur avec une scénographie mêlant les âges et les civilisations.

Nous n’aurons pas le temps de visiter l’abbaye en elle-même. Nous rentrons par la même route. En descente, c’est tout de suite plus facile ! Retour à la chambre d’hôte par la même petite route ombragée. Et ce soir, c’est barbecue ! Nous ne sommes que quatre ce soir, et nous discutons de l’origine de la maison qui date de la fin du XIXe siècle mais qui, avant cela, était une simple grange qui appartenait au château à côté.

Jour 9 : Saumur – 37 km
23/07/2021

Nous disons au-revoir à nos hôtes. La route repasse à Montsoreau, où nous dégustons, pour l’heure du café, la fameuse tarte vigneronne. Puis, direction Turquant, village troglodyte.

On visite le musée de la pomme tapée, suivie d’une dégustation (ce sera la journée gourmande aujourd’hui !).

Nous grimpons ensuite dans les vignes, faisons une brève pause photo à côté d’une église perchée sur la falaise, puis redescendons sur Souzay, qui nous fait passer dans des galeries troglodytes. Très impressionnant ! Nous ne sommes cependant pas les seuls sur la véloroute.

Nous arrivons à Saumur vers 13h, par les bords de Loire. Nous trouvons une sandwicherie où se poser et manger, avant de grimper pour voir le château de Saumur. Dure montée en plein soleil ! Nous faisons le tour du parc du château pour admirer le point de vue, puis redescente vers l’école militaire.

On part sur l’île pour trouver un coin ombragé pour bouquiner. Il fait une chaleur éprouvante ! Après avoir parcouru la pointe de l’île, en vain, nous nous posons finalement dans un petit parc près du pont. Puis, direction la chambre d’hôte, située non loin de la gare de Saumur, sur la rive nord. Il s’agit d’un vieux manoir, au mobilier encore dans son jus, c’est très pittoresque !

Nous mangeons le soir dans le patio d’une pizzeria, très agréable par ce temps chaud.

Jour 10 : Bouaye – 22 km
23/07/2021

Le matin, nous prenons le petit déjeuner en intérieur car le temps se gâte doucement. Dommage, car le parc du manoir avait l’air très joli ! La nuit a été difficile. Le lit d’époque à ressorts qui grincent, c’est mignon mais pas très confortable à l’usage… Cependant le petit déj est copieux et réconfortant. Notre hôte nous raconte les déboires des vélotouristes qu’elle a accueilli la semaine précédente, alors qu’il faisait un temps de chien. Nous avons de la chance, car nous avons programmé notre roadtrip la seule semaine de l’été où il a fait chaud et beau !

Nous partons pour la gare vers 8h20. Comme cette fois-ci nous ne sommes pas au terminus, nous stressons un peu sur le temps qu’il va nous falloir pour trouver la bonne rame et faire monter nos vélos durant l’arrêt du train. Cependant, tout se passe bien : nous montons vite dans le bon wagon et trouvons sans problème des emplacements vides pour nos vélos. Nous arrivons à Nantes un peu avant 10h.

Départ de la gare pour rejoindre Bouaye, par la rive nord cette fois. On traverse la zone industrielle pour prendre le bac de Basse Indre à Indrette. Nous avons du bol, le bac démarre peu de temps après notre arrivée !

Puis nous grimpons vers la Montagne, que nous traversons pour rejoindre Bouaye par les petites routes. Arrivée à 11H45 chez les beaux-parents, qui nous attendent pour manger. Les premières gouttes de pluie de notre voyage commencent tout juste à tomber quand nous arrivons !

Fin du périple !

411 km au total.


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