Ca y est, Cali a ouvert son site. Ca s’appelle Les petits poucets, et vous pouvez aller y découvrir mon texte, et même le commenter. Je n’ai pas gagné, je ne pouvais de toute façon pas rivaliser face au gagnant du concours, dont le texte est mille fois supérieur au mien. Mais au moins, pour une fois, j’ai participé ! ^^
Ces derniers jours, j’ai aussi rajouté quelques vieux textes et poèmes de mon cru dans la section « lire », afin de rendre ce site un peu plus complet. J’ai relu les nouvelles que j’avais écrites entre 12 et 14 ans, pour la première fois depuis un bon nombre d’année, ce qui m’a plongée à nouveau dans des abîmes de désespoir. Oh, elles ne sont pas exécrables, c’est justement ça, le problème. Au risque de m’envoyer un peu trop de fleurs, je me suis fait la réflexion que si je découvrais ces textes aujourd’hui, écrits par une gamine de 13 ans, je ne manquerais pas de lui dire que je trouve son niveau de langue très correct, que, malgré pas mal de maladresses facilement corrigeables, son texte n’est pas mal écrit du tout et qu’elle ne va que s’améliorer au fil des années. Et voilà, à ce stade de la réflexion, j’ai plongé. Car, au final, quels progrès ai-je fait depuis mes 13 ans ? J’en ai 27 aujourd’hui, et si je sais que, oui, j’ai quand même fait quelques progrès, sont-ils si spectaculaires en regard du nombre d’années qui se sont écoulées ? Aarrrgh, je ne sais plus.
Sans doute est-ce la lecture des Voies d’Anubis de Tim Powers et de son incroyable style (très bien traduit au demeurant) qui me fait me poser à nouveau ces sempiternelles questions. J’avance dans les Chimères d’Atalaya, du moins j’essaie, mais je me rends compte au fur et à mesure que je suis incapable de faire naître les images, d’installer l’ambiance aussi bien que je le voudrais. Et je réalise aussi que je ne sais pas mieux écrire qu’il y a dix ans. Tout ce que j’ai écrit jusqu’à maintenant, tout ce sur quoi les autres s’extasient ne sont au final que des coups de bluff. Je n’arriverai jamais à écrire aussi bien que Tim Powers.
C’est bizarre, quand même. Je suis incapable de prendre confiance en mon écriture. Gagnerais-je un jour simultanément le prix Bob Morane, le Grand Prix de l’Imaginaire et le Rosny Aîné que je me poserais toujours ces questions, que je serais toujours persuadée d’être une piètre écrivain. Et puis, de toute façon, je n’ai pas le quart de la moitié des deux tiers du talent de Catherine Dufour, alors, autant laisser tomber tout de suite…
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