15h09 – Un nombre certain de signes, stockés sur la clé USB
(écoute Grieg – Peer Gynt)
Passé 15 jours chez mes parents. A propos du cancer de mon père, je dois dire que je me sens un peu ridicule de m’être autant alarmée maintenant que j’ai constaté de visu qu’il se portait à merveille, qu’il réagissait très bien à ses séances de radiothérapie, et qu’il n’avait perdu ni de sa forme ni de sa bonne humeur.
Enfin, jusqu’à ce week-end, du moins. Car le matin de Noël, mon grand-père s’est éteint, à l’hôpital de Morlaix, où il était entré pour des douleurs dont les médecins n’ont jamais pu trouver l’origine. En un seul coup de fil, l’ambiance festive de Noël s’est transformée en deuil. Ceci dit, nous avons quand même accusé le coup, peut-être grâce à notre éloignement physique. Nous devions à l’origine passer Noël en Bretagne avec mes grand-parents et ma famille, mais le traitement de mon père l’avait contraint à annuler le voyage et à rester en Picardie. Il va malgré tout essayer d’assister à l’enterrement demain, ce que, j’espère, les médecins ne vont pas lui refuser. Il s’agit de son père, tout de même !
Pour ma part, je suis rentrée sur Le Havre avec isy ce matin, et je n’irai pas à l’enterrement. D’un, ma venue aurait posé des problèmes de transport, d’hébergement, etc., de deux je n’étais pas vraiment sûre d’avoir envie de me plonger dans cette ambiance. Pour le moment, je vais bien ; je suis évidemment triste car j’aimais beaucoup mon grand-père, même si je ne le voyais qu’une à deux fois par an. Mais je suis surtout triste pour ma grand-mère, qui a du mal à encaisser le choc, pour mon père qui a fait beaucoup d’effort pour ne pas « craquer » devant nous, pour mes oncles et tantes qui le jour de Noël ont soutenu ma grand-mère dans cette douleur. Pour mon grand-père ? Il souffrait apparamment beaucoup, et peut-être cette mort le soir de Noël a eu pour lui valeur de cadeau. Le 28 décembre, il allait avoir 91 ans. C’était le seul grand-père qui me restait, mais j’ai eu la chance de pouvoir profiter de lui longtemps, et en pleine forme.
Que devrais-je ajouter d’autre ? Apprendre par le journal régional que le père de mon amie d’enfance, que je ne vois plus guère, est mort également fin décembre à l’âge de 49 ans, laissant derrière lui 4 enfants dont la petite dernière qui ne doit pas avoir plus de 10 ans, m’a également attristé mais aussi aidé à relativiser. Pour le reste, il est évident que j’irai voir ma grand-mère pour lui témoigner mon soutien dans ce malheur.
Promis, l’année prochaine, je me remets à parler écriture, principalement. Je dois finir ce put*** de bouquin.
Drôle de fin d’année 2005, quand même.
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