Dimanche 26 juillet 2015

Jour 8 : Le long de la rivière

Après le petit-déj, on redescend doucement vers le sud de la Laponie. Direction : Luosto. En chemin, on s’arrête d’abord à Tankavaara, le « village de l’or ». Eh oui, il y a eu une ruée vers l’or en Laponie, d’abord à la fin du XIXe siècle, puis vers les années 50. On trouve encore, paraît-il, des paillettes d’or en participant à la prospection au musée de l’or. Mais on ne le fera pas, préférant une balade de 6 km sur le tunturi de Tankavaara. Des panneaux explicatifs nous parlent cette fois des traces de la Seconde Guerre mondiale, et de la ligne de défense des Allemands contre les Russes, puisque la frontière est encore toute proche. On croise des bunkers encore enfouis sous la terre, des tranchées et des trous de défense.

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Oui, les bunkers aussi sont classes en Finlande

Le paysage est encore différent, on passe sur un marécage herbeux, où des fleurs blanches jaillissent par intervalle. Quand on grimpe, c’est évidemment la toundra qui nous accueille, mais aussi un petit vent bien glacial. Quant au temps, il alterne entre gros nuages et soleil. Un petit observatoire en haut du tunturi nous permet d’admirer la vue à 360°, et notamment la frontière russe, là-bas, au loin. On se situe à proximité d’une zone protégée stricte. Sur le chemin, on observe aussi un mésangeai qui s’approche de nous, sans doute dans l’espoir qu’on lui donne à manger.

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Houhou, la Russie !

En redescendant, un crachin nous prend par surprise, on accélère le pas. On croise quand même un petit troupeau de rennes qui broute dans le marais et s’enfuit à notre vue.

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Après les racines, les planches pourries. Les Finlandais ont le sens de l’aventure.

Au retour à la voiture, on continue vers Sodankylä, où on a décidé de manger le midi. On entre dans un restaurant conseillé par le Routard, mais encore pas donné ! On ne trouve pas la formule « lounas » du midi que préconise le guide, du coup on prend des plats chauds : soupe de saumon pour moi et pâtes aux légumes pour Richard.

Puis on va visiter l’église de Sodankylä, la plus vieille église de Laponie, qui a échappé miraculeusement à la destruction des Allemands. Tout en bois sombre, l’intérieur donne l’impression de se trouver au milieu d’un cocon de bois. Les planches craquent sous nos pieds. Même l’autel est en bois !

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La zoulie petite église

Ensuite, départ pour une petite balade le long de l’eau. C’est moins une randonnée qu’un petit tour digestif, mais c’est agréable ! Sur le chemin on croise un écureuil roux qui se laisse approcher d’assez près. Le soleil est très présent maintenant, et il fait chaud.

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Bonjour, monsieur l’écureuil !

Retour à la voiture, après un crochet pour voir la statue de bronze d’un Sâme qui dompte un renne, on descend toujours. On rate l’entrée d’une ferme musée qui avait l’air sympa et pas cher, mais tant pis. On s’arrête sur un point d’intérêt inscrit sur notre carte routière : il s’agit d’un endroit où la rivière forme une petite gorge au fond de laquelle des rapides font entendre le bruit de l’eau. On suit un sentier qui descend jusqu’au bord de l’eau, puis on remonte en prenant notre temps.

Enfin, on file vers Luosto, situé aux abords du parc national de Pyhätunturi. On va d’abord voir la chapelle de l’aurore boréale, une chapelle moderne, mais surprenante à l’intérieure : toute lambrissée de bois clair, avec une baie vitrée qui donne sur le lac en face d’elle.

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C’tait la journée église. Il n’y en a pas beaucoup, alors on en profite.

Enfin, il est 17h30 quand on arrive à l’hôtel de Luosto. Là, surprise : un troupeau de rennes est tranquillement installé devant les murs de l’hôtel ! Il y en a beaucoup, et de tous types : des blancs, des bruns, des gris, des tachetés, des avec de grands bois majestueux, des petits sans bois… On s’en donne à cœur joie pour les photos, et tandis qu’ils se déplacent, ils se placent de part et d’autre de moi, me donnant l’impression d’être au milieu du troupeau !

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Dance with the reindeers

Bon, c’est pas tout ça, mais on sort les bagages pour aller s’enregistrer à l’hôtel… sauf qu’à la réception, l’hôtesse nous indique que nous logeons dans un « log cabine », à quelques centaines de mètres de là. Retour à la voiture avec les bagages et on s’y dirige avec notre clé. Là, surprise : il s’agit en fait d’un petit chalet tout confort, avec une cheminée, une kitchenette et même son sauna privé ! Ni une ni deux, on s’installe et on saute dans le sauna… quel plaisir d’en profiter en amoureux ! On est ici pour trois jours, et on a aussi accès au spa de l’hôtel… autant dire qu’on va en profiter à fond !

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Ouais, tout ça pour nous deux

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Sans oublier la cheminée… 🙂

Après le sauna, petite bière apéritive, une « Karhu », dans le chalet, puis on va se chercher un resto. On finit au restaurant de l’hôtel, le choix étant très limité à Luosto. Ce sera des pâtes aux légumes pour moi et un « porosandwich » (sandwich au renne) pour Richard. Comme le service est long, on ne prendra pas de desserts.

Lundi 27 juillet 2015

Jour 9 : à la recherche des améthystes

Quand on se lève, il pleut à verse. On file à l’hôtel pour le petit-déj, puis la question se pose : que faire par ce temps pourri ? On décide de prendre notre matinée à lézarder dans le chalet, en attendant que ça se lève. On va quand même au K-market de Pyho, à 25 km de là, pour acheter de quoi manger le midi et le soir. On en profite pour visiter le « luonstopuisto », le centre d’information, qui propose un petit musée avec des explications sur le climat, la faune, la flore, et la géologie du coin. Ici, la principale attraction, c’est la mine d’améthystes, la seule encore en activité en Europe. On a décidé d’aller la visiter dans l’après-midi. On revient au chalet, toujours sous la pluie. Heureusement que le chalet est confortable, on se serait bien plus embêtés dans une chambre d’hôtel !

On pique-nique à l’intérieur du chalet, avec du « poropaté », du pâté de rennes (qui ressemble un peu au pâté Henaff, pas exceptionnel), des saucissons de renne fumé (très bons !), du fromage sur des crackers, deux petits sandwichs et des chips. Le tout arrosé avec un « cider » à la poire, qui ressemble un peu aux vins pétillants aromatisés en France.

Enfin, on se décide à affronter le mauvais temps pour aller visiter la mine. Il faut marcher pour y accéder : on décide de prendre un chemin un peu plus long, mais plus sympa que le chemin de base, et qui fait un peu plus de 3km. On traverse un marais très très humide, puis une forêt qui grimpe. Au passage, on dérange une nichée de lagopèdes qui s’enfuient en volant très bas, et on observe encore un petit écureuil roux qui n’a pas l’air très effrayé.

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Les belles couleurs des marais…

Enfin, on arrive à la mine, et on entre avec soulagement dans le café qui vend les billets d’entrée. La visite se fait toutes les heures, et il est à peine 14h30. On a plus d’une demi-heure à tuer… avec un café bien chaud ! Pour tuer le temps, on s’amuse corriger les fautes des dépliants proposés dans un français approximatif. Dehors, la pluie semble se calmer un peu… Enfin, quand on sort pour la visite (avec les autres personnes présentes dans le café, que des étrangers), il ne pleut plus qu’un petit crachin. On monte sur la montagne via des escaliers. En haut, la guide nous accueille avec un jus de pomme, à l’intérieur d’un abri.

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Ouh, ça ne plaisante pas chez les mineurs !

Là, assis sur des peaux de renne et sirotant notre boisson, on l’écoute expliquer (en anglais) d’où provient l’améthyste, les différentes sortes et le fonctionnement de la mine. On admire au passage d’énormes morceaux qui ont été extraits de la montagne. Enfin, elle nous emmène dehors pour nous faire travailler : nous allons devoir trouver nos propres améthystes ! Mais nous ne pourrons repartir qu’avec un morceau chacun, à condition qu’il tienne dans la main, poing fermé…

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Descendons dans la mine…

À flanc de montagne, elle nous donne notre instrument : une espace de petite pioche pour creuser entre les cailloux. Elle nous explique aussi que nous avons de la chance : avec la pluie, les pierres sont lavées et les améthystes sont plus faciles à trouver. On commence dans un coin, et je trouve un petit fragment transparent : ma première améthyste ! La guide passe nous voir pour nous encourager et nous expliquer comment bien faire pour les débusquer. Elle nous donne aussi un petit tamis où les poser. Après avoir monté un peu, Richard et moi commençons à en trouver pas mal, mais malheureusement que des petits fragments. On est loin de la grosse pierre ou de la « pierre de chamane » (une améthyste à trois couleurs, barrée par un filon de quartz) dont nous rêvions…

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Non, je ne suis pas bossue, je protège mon sac à dos.

Je débusque enfin une pierre de la taille d’une petite noix, dont l’extrémité est d’un mauve presque noir. Richard en trouve une aussi, mais un peu plus petite. Enfin, au bout d’un certain temps, la guide nous rappelle : il est l’heure de faire le bilan de nos trouvailles. On passe les tamis dans l’eau pour laver nos pierres et choisir la plus belle. Sur les conseils de la guide, je garde ma pierre mauve-noire et Richard sa petite mauve-noire aussi, bien qu’il en ait trouvé une bien plus grosse, mais d’un mauve beaucoup moins prononcé.

Après un passage dans la boutique de la mine, on repart par le même chemin. La pluie ne nous gêne plus, et on rentre vers 16h30 au chalet. Petite pause thé (piqué le matin à l’hôtel) et goûter, et on se dirige vers le spa de l’hôtel. Là bas, on est assez tranquille, et on profite pendant plus d’une heure des saunas, bains bouillonnants, jets d’eau massant, et du hammam qui est à la fois mixte et… dénudé ! Ce n’est pas gênant, la vapeur est tellement forte qu’on n’y voit rien. Mais on ne peut pas s’empêcher de se faire la réflexion qu’en France, ce serait impensable…

Au retour au chalet, Richard lance avec brio un petit feu qui réchauffe tout de suite l’atmosphère. Ce soir, c’est grillades au coin du feu ! Puis, on s’endort devant Independance Day (en VO).

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Un feu, de la bière, du renne… que demande le peuple ?

Mardi 28 juillet 2015

Jour 10 : au fond des ravins

Ce matin, c’est encore couvert, mais le temps se lève petit à petit. Après un bon petit-déj, on opte pour une grande balade du côté de Pyhä. On passe tout de même par l’office de tourisme pour se renseigner sur la météo : tout va bien d’après le gars de l’accueil. Ensuite, en route pour le Noitatunturi, le mont de la Sorcière !

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Noita, nous voilà !

La randonnée commence par un marais, que l’on traverse sur un chemin de bois qui donne l’impression d’être dans une jungle, puis on arrive dans la forêt, sur un de ces sentiers pleins de pierres et de racines très agaçants. Petit à petit, on prend de la hauteur, et on commence à traverser quelques pierriers. Soudain, on quitte les pins pour gravir la montagne. Sur les flancs, de nombreux éboulis rendent le chemin difficile à suivre. En chemin, on croise un troupeau de rennes qui paît un peu plus loin, à flanc de montagne. On continue à monter, à travers les pierres, et on cherche à chaque fois le prochain poteau qui indique le chemin. Ça devient très raide ! Plus facile à monter qu’à descendre, même si on va très lentement.

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Des rennes sont cachés sur cette image.

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Une Evelyne est cachée sur cette image.

Enfin, le sommet est là ! Il offre un panorama incomparable sur les environs, et même assez loin puisque les nuages sont bien hauts. D’ailleurs, il fait plutôt chaud : nous sommes en t-shirt. En haut, des gens pique-niquent ou téléphonent.

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Nous voici au sommet !

On continue notre chemin. Après avoir traversé le sommet, on redescend de l’autre côté par une pente plus douce, qui fait une grande boucle. Il commence à y avoir du monde sur le sentier, mais surtout dans l’autre sens… La nature est magnifique, les rifts formés par les rochers donnent un aspect rugueux au paysage. On arrive au bout d’un ravin, où une eau paresseuse termine son parcours. Là, on s’installe pour pique-niquer. Il y a beaucoup de moustiques, on ne s’attarde pas trop. Juste le temps d’engloutir nos sandwichs et quelques chips.

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Quand même, c’est joli.

La balade continue en forêt, sur du terrain relativement plat. Après quelque temps, nous atteignons la rive d’un grand étang, où plusieurs refuges pour randonneurs sont installés. Chaque hutte est occupée par des pique-niqueurs, autour de feux de bois. Après un rapide passage par les toilettes sèches, on continue.

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Ah bah ça y va les barbec’ party chez les Finlandais !

On commence à longer une profonde gorge au fond duquel un marécage montre toutes ses nuances de vert, de rouge et d’orangé. Le chemin continue sur des planches de bois : on arrive à un endroit très protégé, où il est interdit de s’écarter du chemin. Bientôt, on commence à descendre un escalier qui plonge dans la gorge.

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Ah ouais, quand même…

On croise du monde qui monte avec effort : on a décidément fait la randonnée dans le bon sens ! En bas, la gorge est impressionnante, encaissée au creux des montagnes. L’eau de la fonte des neiges forme des étangs profonds, au fond desquels gisent les pierres des éboulis et des arbres tombés. Le chemin suit le premier étang. Après un détour, on entend le bruit de l’eau : une cascade s’écoule d’un sommet et plonge dans un lac encore plus profond que le précédent. L’eau est noire, et la forêt boréale s’y reflète comme dans un miroir.

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On se croirait dans le Seigneur des Anneaux…

Ce lieu était un site sacré pour les Sâmes, qui, lors des premiers temps du christianisme, s’y faisaient baptiser. Mais on n’a pas le droit de s’écarter du sentier de bois. Il n’est pas possible de s’approcher de la cascade. On remplit tout de même notre bouteille d’eau avec l’eau du lac, qui est très certainement potable. Même l’eau du lac Inari était potable, alors l’eau d’un lac de montagne…

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Non seulement elle était potable, mais très bonne par dessus ça.

Le chemin continue à suivre le fond de la gorge, entre les pierriers à flanc de montagne et le cours d’eau qui s’élargit par intervalle pour former étangs et marécages. On dépasse une grotte d’où on entend un bruit d’eau : sans doute une source. Enfin, on retourne dans la forêt, et à notre base de départ, où il faut grimper 191 marches (moins que dans l’autre sens, qui compte près de 400 marches selon le Routard !).

La randonnée a duré un peu plus de 4h en tout. On prend la voiture pour s’approcher de « Aitakuru », une scène en plein air où aura lieu, dans quelques jours, le festival « Pyhä unplugged ». Dommage, on sera déjà parti d’ici ! Pour accéder à la scène, il faut le mériter : il y a un bon kilomètre à faire sur un chemin de bois qui grimpe au flanc de la montagne. Encore un marécage, au fond duquel gît une vieille barque, puis, après une mauvaise direction et un escalier monté et vite redescendu, on arrive dans un autre ravin. Le chemin suit celui-ci dans un coude. Il est impossible de voir où il va nous mener.

C’est la surprise quand on arrive enfin au bon endroit : je m’attendais à un genre de petit théâtre romain, mais ce qu’on voit en premier c’est une scène en bois en forme de croissant. La scène surplombe un petit étang d’eau stagnante au creux du ravin, qui à cet endroit forme un grand cirque. Pour le moment, on ne voit pas de gradins, et on se demande où s’installent les gens. On emprunte des escaliers qui gravissent la montagne et on les voit, bien au-dessus de la scène, posés sur le pierrier, comme en équilibre. C’est impressionnant, et un peu vertigineux !

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La scène…

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Et les gradins !

On redescend après avoir mangé une barre de chocolat sur les gradins, pour rentrer à Luosto. Après un bref passage en boutique, retour au chalet pour profiter du sauna, après une petite pause thé. Le soir, on mange à l’unique autre restaurant ouvert de Luosto : Richard prend un filet de renne, et moi un assortiment de poissons frits, et en dessert une crème brûlée au citron.

Mercredi 29 juillet 2015

Jour 11 : à la rencontre du Père Noël

Il pleut quand on se réveille, un peu plus tard que la veille. Aujourd’hui, on quitte Luosto pour repartir vers Rovaniemi. Ça sent la fin des vacances et ça nous déprime un peu… On dit au revoir à notre mignon petit chalet et on prend la route. Quelques rennes sont au bord de la route, mais sous la pluie, il y en a beaucoup moins. On arrive aux alentours de Rovaniemi vers 11h30, et on voit bientôt des indications pour le village du Père Noël. Ni une ni deux, on s’y arrête ! Le temps est toujours à la pluie, ou plutôt au petit crachin un poil irritant.

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Santa is here !

Le village est à l’image de ce qu’on s’était imaginé : kitchissime à souhait ! Un haut-parleur diffuse en permanence des chansons de Noël. On entre dans le « Santa Claus Office », qui propose un petit parcours dans l’ambiance de l’atelier du père Noël. Au bout du parcours, impossible d’y couper : on va rencontrer le père Noël. On attend patiemment notre tour. Une gentille lutine discute avec nous, notamment des rennes : « Reindeers are stubborn. That’s why we eat them. But not Rudolph ! Because Rudolph can fly. » Enfin, notre tour arrive, et on s’installe à côté du père Noël pour la photo. Pas de doute, c’est le vrai : il connaît Le Havre et quelques mots de français ! À la fin, on se décide à acheter la photo. C’est kitch, d’accord, mais ça fait un souvenir rigolo.

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Le père Noël est un peu steampunk sur les bords.

Après ça, on sort pour admirer la ligne du cercle arctique, sur lequel le village est situé, puis on entre dans la galerie commerciale où les boutiques font leur beurre sur l’imagerie de Noël. On mange dans un petit restaurant à l’étage : un burrito au renne pour moi, un hamburger au renne pour Richard, et en dessert, des glaces locales au cloudberry (la mûre jaune finlandaise). Puis, on part flâner aux alentours : en hauteur, une ferme de Rennes et quelques huttes sames, et un peu en dessous, la Poste officielle du Père Noël ! Là dedans, c’est rigolo aussi de voir les lettres de tous les pays, qui arrivent toutes ici, quelle que soit l’adresse indiquée sur l’enveloppe. Il y a un bon paquet venant de France.

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Et alors, ils sont où, les lutins, pour traiter le courrier ?

On quitte le village un peu plus tard pour entrer dans Rovaniemi, et on se dirige vers le Arktikum, un musée sur la vie arctique. Après un café à la cafétéria du musée, on entre pour le visiter.

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Pas de photos à l’intérieur des expos (c’est interdit), mais déjà, l’architecture est classe.

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Avec une petite vue sur le fleuve en prime…

D’abord, une exposition temporaire sur la collaboration entre les Allemands et les Finlandais entre 1940 et 1944, intitulée « we were friends ». On y apprend beaucoup sur la période de la Seconde Guerre en Finlande, qui fut sacrément plus compliquée que par chez nous ! D’abord, ils ont bataillé contre les Russes qui ont tenté de les envahir (la « guerre d’Hiver »), puis ils ont permis aux Allemands d’investir le pays pour y établir un front contre les Russes en Laponie (la « guerre de continuation »). Mais en 1944 ils ont accédé à la pression des pays voisins pour chasser les Allemands de leur territoire, qui leur ont fait payer leur trahison en rasant la Laponie : c’est ce qu’on nomme « la guerre de Laponie ».

Bref, après cette leçon d’histoire, on passe par une galerie qui présente les différents peuples sames, puis on découvre une grande exposition sur l’arctique, le climat, les peuplades qui y vivent, les problèmes posés par le réchauffement climatique, etc. C’est à la fois fun et didactique. Allongés dans le noir, on contemple notamment la légende des aurores boréales.

On descend d’un étage pour découvrir des choses très différentes : des topos sur la faune locale (dont un élan naturalisé impressionnant ! Dire qu’on a vu plusieurs fois des panneaux « attention aux élans » sur la route, ben je n’aurais pas aimé en croiser un de trop près !), des trésors archéologiques, des maquettes de villages sames, et différents aspects de la vie des gens en Laponie depuis les années 50.

Ce n’est que deux heures plus tard qu’on ressort : il est temps de trouver l’hôtel ! On dort cette fois-ci au Santa Claus Hôtel, dans le centre de Rovaniemi. La chambre est classe comme tout, au 5e étage de l’hôtel, avec une belle vue sur Rovaniemi. Dire qu’on part dans 2 jours !

Le soir, direction un petit resto conseillé par le routard : le Neli. Avec sa déco typiquement lapone, il est charmant ! Mais aussi bondé. Heureusement, le service est rapide et on se prend tous les deux du poisson. On se permet même un petit verre de vin blanc par dessus ! Le repas ne sera pas donné, mais tant pis, c’est notre avant-dernier jour ici. En dessert, j’ai une tartelette fraise-rhubarbe avec une glace au cloudberry, et Richard un fondant au chocolat avec de la glace au miel.

Jeudi 30 juillet 2015

Jour 12 : dernier jour à Rovaniemi

Encore cette satanée pluie fine ! On traînasse la matinée, mais on se décide quand même à faire un tour sous le crachin, sur le bord du fleuve qui traverse Rovaniemi. Au passage, on voit un petit théâtre en plein air, pour les enfants, dont on ne peut qu’imaginer le sujet, et un parc d’activité Angry Birds (eh oui, c’est finlandais !), avec plein de jeux très sympas pour les enfants. On fait le tour de l’église pour finir devant un petit étang plutôt bien aménagé.

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Ah bah oui, Angry Birds, c’est finlandais

Demi-tour pour retourner vers le centre, où on entre dans les galeries commerciales pour échapper à la pluie. Puis on file vers l’ancienne fabrique Martiini, une fabrique de couteaux lapons qui date de 1928. Dedans, un petit musée explique l’histoire de la fabrique et expose quelques anciens modèles. On peut aussi acheter toutes sortes de couteaux, du couteau traditionnel lapon au couteau de cuisine ultra-moderne. La marque est très prospère : ils fabriquent 5000 couteaux par jour environ, dont une grande partie pour l’export ! Richard opte pour un couteau traditionnel qui se replie.

Ensuite, on flâne quelque temps dans une autre galerie commerciale, d’abord dans une librairie-papèterie, puis dans un grand magasin où on s’extasie devant les prix des legos (notamment une grosse boîte de briques standard à prix cassé). Mais bon, c’est un peu volumineux à transporter en valise… On se dirige enfin vers une petite cafétéria qui propose des salades pas trop cher. On prend chacun une salade orientale, et moi, pour le dessert, un « kanelipulla », un genre de petit pain à la cannelle.

Après ça, on décide de filer vers un musée un peu excentré, le musée de l’histoire locale de Rovaniemi. C’est un ensemble de fermes, dont le corps principal a échappé miraculeusement aux Allemands, et dont les autres dépendances ont été amenées d’autres villages pour reconstituer ce qu’était une ferme lapone au XIXe siècle.

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C’était quand même pas une ferme de pauvres.

L’entrée n’est pas chère, et il y a beaucoup de choses à voir : les pièces principales, reconstituées telles qu’elles étaient à l’époque, avec des photos de la famille qui les occupaient, les remises, les granges, les étables, le sauna (où il était d’usage de faire naître les enfants, car la pièce était exempte de bactéries), le hangar à bateaux, le fumoir à poisson… en tout, il y a une petite vingtaine de bâtiments ! C’est très instructif, et ça nous occupe une grosse heure. On croise même quelques moutons qui paissent au milieu des bâtiments…

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Ça, c’est le sauna. Ouep.

Après cette incursion dans la vie lapone, retour à la réalité, avec un passage par la station essence pour refaire le plein de la voiture de location. Puis on lézarde un peu dans la chambre d’hôtel et on ressort pour faire quelques emplettes de dernière minute et prendre une dernière bière en terrasse. Eh oui, le temps s’est dégagé et il y a même du soleil ! En plus de ça, il fait chaud : 18°C ! On s’installe sur la terrasse d’un bar fréquenté par les militaires finlandais : on voit plusieurs groupes y entrer, alors que nous savourons notre Lapin Kulta.

Enfin, il est plus de 18h lorsque nous décidons de faire notre dernier sauna, à l’hôtel. Là, il n’y a personne. Nous profitons, chacun de notre côté, du sauna et des douches pour nous tous seuls.

Bientôt, il va falloir refaire les valises. L’avion est à 5h40 à l’aéroport de Rovaniemi, ce qui veut dire qu’il va falloir se lever très tôt ! Nous partons en quête de notre dernier restaurant en Finlande… Ce sera un restaurant italien de la chaine Martina, dans lequel on mange des pâtes. Le retour à l’hôtel est rapide. Maintenant, il faut boucler les valises pour être fin prêts pour le départ…

Vendredi 31 juillet 2015

Jour 13 : retour en France

On se lève à 3h30, il fait déjà bien jour dehors. Le départ de l’hôtel se fait sans incident, et on arrive à l’aéroport à l’heure prévue. On quitte la Laponie sous le soleil, la lumière est magnifique.

Par contre, arrivés à Helsinki, il pleut. On poireaute pendant deux heures pour le deuxième avion. Les deux fois, on a de la chance : nous avons les places de devant, avec de l’espace pour les jambes ! Nous arrivons à Paris dans les environs de 11h, heure locale. Là, un petit incident nous retarde un peu : des bagages laissés sans surveillance qui nous empêchent d’atteindre le retrait des valises. On espère une petite explosion par les services de sécurité (après tout, on a le temps), mais non, bientôt on peut à nouveau accéder à la zone.

Puis on grimpe dans le RER, direction la gare Saint-Lazare, où on poireaute encore pendant deux bonnes heures. Ça nous permet d’observer un groupe de scouts qui reviennent d’on ne sait où. Enfin, on monte dans le train pour Le Havre, où nous avons pu bénéficier cette fois-ci de places en première classe, ce qui me permet de dormir tranquillement jusqu’à l’arrivée.

Voilà, c’est terminé, nous voici de retour !


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