Mouarf, c’est trop bête. Bientôt un an qu’on ne se sera pas donné de nouvelles. Je relis ton mail du 5 juin, dans lequel ne transparaît rien de vraiment personnel, juste une invitation lancée comme ça… Et je me sens un peu triste. Oui, la semaine dernière j’ai appris ce que, il y a quelques années, j’aurais sans doute été dans les premières à savoir. (Je ne sais pas si ma phrase est française et je m’en fiche, tiens.) Je ne peux même pas t’en vouloir de ne pas me l’avoir dit plus tôt. Je me doute à quel point ça peut être difficile. Je ne peux que m’en vouloir d’avoir laissé notre amitié partir à vau-l’eau.
Mais quand même… j’espère que tu n’as pas seulement cru une seule seconde que j’aurais pu me sentir choquée, déçue, interloquée, effarée, dégoûtée (ou toute autre réaction négative) en apprenant la nouvelle. Que j’aurais pu ne pas tout simplement comprendre, et aborder un grand sourire, et être heureuse pour toi. Si c’est pour cette raison que tu n’as pas osé m’en parler, alors, vraiment, laisse-moi te dire que tu es le plus grand des bêtas (et tu es déjà très grand)! Franchement, à quoi ça sert, les amis, sinon à comprendre, à se réjouir, à soutenir ?
J’imagine que tu ne passes jamais par ici, mais voilà, il fallait que je le dise. Il y a plus d’un an, lorsque tu apprenais la mort de mon grand-père via msn, tu n’avais pas hésité à m’appeler pour me témoigner ton amitié. Ca m’avait touchée, vraiment. Depuis une semaine, je suis un peu triste. On a partagé plein de trucs, tous les deux. J’aurais aimé apprendre la grande nouvelle de ta bouche, et pousser des petits cris de fille et te sauter au cou. Bon, d’accord, tu connais mon caractère, tu sais que je n’aurais pas fait ça, que je me serais contenté de sourire, de te dire « hey, c’est cool ça! » puis « ok, c’est à toi de payer ton coup, maintenant! ». Tant pis. Si malgré tout tu lis ça, tu dois te douter de la personne par qui j’ai su la chose.
Je vais attendre maintenant que tu prennes ton courage à deux mains et que tu te lances pour me faire l’annonce « officielle ». J’en serai vraiment ravie, tu sais.
En souvenir du bon vieux temps, à un de ces jours, « Désiré »! 😉

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