Ça a commencé dans le stress, normal. Levé 8h30, petit déj’ puis devant l’ordi. Mails, forums… et vers 9h15, je termine le boulot de correction que je laissais traîner depuis une semaine. Ca fait passer le temps… Un petit tour des mails pour apprendre que le rendez-vous fixé à demain pour le rendu de la correction est repoussé. Je réponds, imprime quelques documents pour l’entretien, puis coup de fil d’Isy, qui m’informe qu’il ne pourra pas être là avant mon départ. Pas grave, de toute façon j’allais manger. Il est 11h15, j’ai une boule dans l’estomac, mais je me force quand même.


L’horloge tourne… Le temps de savourer un cappucino, préparer les affaires, vérifier que j’ai tous les documents, se brosser les dents, se regarder une dernière fois dans le miroir… Il est presque midi. Hop ! Je prends les clés, les papiers de la voiture, mon sac, et c’est parti. La boule dans la gorge est toujours là. Détour par le buraliste : il est malheureusement fermé, je ne vais pas pouvoir acheter de carte pour mon portable. Du coup, j’ai pas intérêt à crever en route.
La voiture, ça fait une éternité que je n’étais pas monté dedans. Elle est toujours fringante, la ptite 206. Je m’aperçois avec déception que l’auto-radio est bloqué et que je n’ai pas le code pour le débloquer. Tant pis, je chanterai sur la route !
Au final, le trajet se passe bien. Je la connais, la 206, j’ai su l’apprivoiser. Autoroute jusque Caen, périph’ nord (surtout, ne pas se planter de route, ni se faire avoir par les radars). Je chante quelques bribes de chanson, puis je me concentre sur la route. Ca m’aide à faire passer le stress. Direction Bayeux, puis sortie en pleine cambrousse. Après quelques minutes de route paumée au milieu des champs (et des vaches), j’arrive à un village. C’est celui-là ! Je repère vite l’entreprise, situé dans une maison moderne au début du village, et coup d’oeil sur ma montre : il n’est que 13h15. Mon rendez-vous est dans 3/4 d’heures ! Je continue un peu et finis par m’arrêter sur une place devant la mairie. La boule dans la gorge est toujours présente. Pour me détendre, j’enclanche mon lecteur mp3 et je sors faire un tour. L’air est vivifiant, il ne pleut pas et le paysage est superbe. Je déambule un petit peu dans le village en écoutant des BO. C’est cool, je suis cool, tout va bien.
Retour à la voiture, je fais demi-tour pour cette fois-ci me garer sur le parking devant l’entreprise. Ce sera plus simple pour repartir… Il est 13h50 mais tant pis. J’entre.
Je suis accueillie par un homme qui, je l’apprendrai plus tard, est le fils du patron. Il me demande d’attendre et appelle son père. Je m’assieds en essayant de rester calme. Pour faire passer le temps, je regarde les livres en présentation. Un homme d’une cinquantaine d’année finit par descendre les escaliers pour m’accueillir. Il est affable, mais bon, je stresse quand même. Je le suis dans son bureau et m’installe en gardant le sourire. Sourire, au moins, ça, je sais faire. Il commence direct : « Bien. Parlez-moi un peu de vous. » Aaaaargh ! ><
Je bafouille un peu, fais l’inventaire de mon parcours, bac S, études littéraires, remise en question, bilan de compétence à l’ANPE qui m’a amené à la formation. Bon, ça va, il acquièce et embraye sur mon expérience pro. J’ai l’occasion de lui parler de mes compétences. Je me rends compte que je suis en train de remuer la jambe sous le stress, mais il n’a pas eu l’air de remarquer. J’essaie de me détendre à nouveau.
Les questions s’enchaînent, et plus ça avance, plus il a l’air convaincu. Il me parle de la maison d’édition, de ce que j’aurais à y faire. Autre question piège : il me demande ce qui me fait le plus peur dans les tâches qui me seront demandées. Je lui réponds : « la gestion ». Il semble satisfait de cette réponse sincère. Plus ça avance, plus je me rends compte qu’il veut de moi. Vraiment. Il insiste sur la polyvalence du travail et je lui rétorque qu’aux éditions Mnémos, j’ai connu ça. Les petites structures familiales n’ont plus de secret pour moi ! Enfin, il me présente son fils pour le final de l’entretien, qui me pose encore quelques questions. Mais pour le père, c’est déjà acquis, et il le fait savoir à son fils : ce sera moi. On évoque évidemment le problème de la route. J’essaie de me montrer motivée, de montrer que l’essentiel pour moi actuellement, c’est d’avoir le poste. Le reste, on verra plus tard. Apparemment, je suis très convaincante !
Finalement, ils ont besoin de moi dès que possible. Je commence donc dès la semaine prochaine ; ça y est, c’est dans la poche !
Pour le final, il me complimente sur mon sourire, et me dis que je semble avoir bon caractère, et qu’il trouve ça bien. Enfin, il commence à rédiger un pré-contrat d’embauche et me donne mon congé, après m’avoir demandé d’être là la semaine prochaine, dès 8h30. Je sors la tête complétement vide.
Le voyage de retour me semble rapide. Je ne pense à rien, à part appeler isy et mes parents dès que je suis rentrée.
Ca y est, j’ai eu le job. Ne reste plus qu’à assurer, maintenant.

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