15h12 – je vais m’y remettre, un jour, oui oui !
(écoute Jacques Brel – La Valse à mille temps)
(*se parle à elle-même*)
Non, ce n’est pas si dramatique.
Rien n’est réellement dramatique dans ma vie. Les choses finissent toujours par s’arranger. J’ai beau n’avoir jamais eu de chance au jeu, je peux m’estimer quand même sacrément vernie.
J’ai une famille et des amis qui m’aiment.
Je vis avec l’homme que j’aime.
Je fais des trucs exaltants, j’occupe mon temps libre par une multitude d’activités, je ne m’ennuie jamais.
J’ai des capacités, qui attendent juste qu’un employeur potentiel daigne s’en rendre compte…
J’aime ma vie, même au Havre, même dans cet appartement qui me rend dingue.
Et surtout, surtout, j’ai ces mots dans ma tête, cet univers qui me rend réellement heureuse quoi qu’il arrive, qui fait de moi ce que je suis, qui m’accompagne jour et nuit.
Franchement, je suis vernie.
Pourtant, effectivement, je m’en veux lorsque mes faiblesses réapparaissent, lorsque je n’arrive pas à tenir les objectifs que je me suis fixés, lorsque je baisse les bras trop rapidement. Et alors, je m’engueule, très fort. Je me donne des claques mentales, des coups de pied aux fesses mentaux, aussi (oui oui, c’est possible). Parce que c’est important pour moi. Parce que j’aimerais mettre ces mots sur le papier avant de mourir.
C’est important mais non, ce n’est pas dramatique. Ce ne sera pas dramatique si je n’écris pas ce roman dans les trois prochaines années, parce que, hé, j’ai toute la vie pour l’écrire ! Ce ne sera même pas foncièrement dramatique si, au final, je ne l’écris jamais. Ce n’est pas comme si ce que j’avais à offrir au monde était primordial pour l’avenir de l’humanité ; ce ne sont que quelques modestes histoires qui ne marqueront certainement jamais la littérature.
Malgré tout, je vais continuer à m’envoyer des claques si je n’avance pas, et à pousser des gueulantes contre moi-même lorsque je suis à deux doigts d’abandonner. Mais je me veux me laisser aussi le loisir de passer à autre chose de temps en temps, comme c’est le cas en ce moment.
Je reprendrai lorsque je serai prête.
En ce moment, j’envoie des candidatures dans des centres de formation continue et de soutien scolaire. Oui, je sais, je ne souhaite pas enseigner, et je n’ai aucune notion de pédagogie. Mais ma conseillère à la recherche d’emploi l’a dit : il s’agit plus d’accompagnement que d’enseignement et je m’en sens capable. Je suis patiente, compréhensive et plutôt diplomate en matière de communication. Je pense pouvoir m’en sortir, et si, au pire, je ne m’en sors pas, je démissionerai, voilà tout. Après tout, autant essayer.
Et puis de toute façon, c’est ça, ou postuler chez MacDo…
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