(Une Silfine), c’est le nom de mon premier roman. Commencé en 2005, premier jet terminé en 2013, et en cours de réécriture actuellement. C’est une histoire qui prend place dans un univers que j’ai dans ma tête depuis… pfiou… aussi loin que je me souvienne. Ça s’appelle le Royaume Caché. Nourri de mes découvertes successives : ça a commencé par Les Mondes Engloutis, Shira princesse guerrière, les univers fantastiques des Belles Histoires de Pomme d’Api…
Au début, ça n’avait pour vocation que de m’aider à m’endormir le soir, de nourrir mes rêveries lors des voyages en voiture, des balades en forêt, des trop longs repas du dimanche. De tout temps, des invités sont venus partager mes aventures : de Zorro à Milady, en passant par Roger Rabbit, Arsène Lupin, L’étalon noir, Indiana Jones…
Au fil des décennies, à mesure que je mûrissais, ça s’est étoffé. Ça s’est rationnalisé aussi. J’ai commencé à poser par écrit des dates, des noms, des idées. À esquisser des lieux, des personnages. J’ai découvert Le Seigneur des Anneaux, je me suis mise à imiter Tolkien. J’ai découvert les encyclopédies de Pierre Dubois, j’ai commencé à piocher dedans. Puis j’ai digéré tout ça, j’ai essayé de faire autrement, différemment… J’ai exercé ma plume sur d’autres histoires, j’ai grandis aussi, un peu (pas trop non plus).
J’ai tenté des débuts d’histoire, j’ai abandonné, maintes et maintes fois. J’avais une héroïne, quelques rebondissements, mais pas la moindre idée de la façon de les agencer.
Et puis… Keina est venue toquer à la porte de mon cerveau tortueux. Keina, c’était un personnage que j’avais déjà créé depuis longtemps. Elle avait pour vocation d’être « la meilleure amie de l’héroïne », vous savez, la Willow de Buffy, quoi. Comme c’était aussi, en quelque sorte, ma meilleure amie imaginaire, j’avais choisi d’utiliser ce pseudonyme sur les forums de discussion de l’époque. L’époque où j’ai rencontré Isy sur le net. Avec ce pseudo-là, « Keina ». C’était devenu tout à la fois un personnage complètement distinct et mon alter-ego virtuel, de quoi bien brouiller les pistes par la suite.
Bref, Keina-le personnage, je lui avais donné une naissance, une mort, et une vie entre les deux, une vie indépendante de celle de mon héroïne – avec qui je n’arrivais à rien. Pourquoi ne pas commencer par écrire son histoire au travers d’un roman « one shot » ? J’aurais bien le temps, par la suite, de m’attaquer à nouveau au vif du sujet. C’est comme ça que j’ai débuté (Une Silfine). Ce devait être un galop d’essai, un prequel. Ça a pris une telle place dans mon cœur que j’ai du mal à m’en défaire.
Keina est une silfine, une race née de l’amour d’un elfe et d’une humaine. Née au Royaume Caché en 1883, en plein milieu d’une guerre civile, elle en est partie lorsqu’elle avait 7 ans, sur l’avis de ses tuteurs – oui, Keina est orpheline. Non, je n’avais pas encore lu Harry Potter à l’époque, et j’ignorais que les héros orphelins allaient devenir un cliché de la littérature fantastique. Bref, Keina grandit à Londres. À l’aube du XXe siècle, peu après ses 20 ans, elle est rappelée par ses semblables, au Royaume Caché où elle doit vivre désormais. Évidemment, des complots, secrets, non-dits et autres prophéties malvenues l’attendent au tournant. Ainsi qu’un beau silfe mystérieux qui la fait craquer et enrager tout à la fois (sinon ce serait pas drôle).
Voilà, en gros, de quoi cause (Une Silfine).
Pour ceux qui veulent jeter un oeil (si j’ai toujours des lecteurs jusqu’ici), le roman est toujours sur Plume d’Argent.
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