(écoute Beat Crusaders – BAD)
Première chose : Nous avons les clés de l’appartement. Nous commençons donc à déménager, le plus gros sera fait la semaine prochaine. Nous n’aurons d’ailleurs plus le net dès lundi prochain. La signature s’est faite vendredi. La joie du moment a cependant été lourdement ternie lorsqu’isy, en rentrant du boulot vendredi soir, m’a annoncé que son chef d’équipe avait eu vent d’une place peut-être libre à Donge (à côté de Nantes), place derrière laquelle on courait il y a quelques mois seulement. Heureusement, il a appris aujourd’hui qu’au final, ça ne se ferait pas. Soulagement, puisque depuis vendredi nous vivions avec l’angoisse de savoir si nous faisions réellement le bon choix en décidant de rester au Havre. Voilà, nous resterons ici. Nous nous sommes fait la promesse mutuelle d’y être heureux. Il va donc falloir pour cela que je me trouve du travail, ainsi que des amis et une vie sociale. Je vais essayer.
A ce propos, j’ai lu aujourd’hui quelques informations sur le syndrome d’Asperger (légère forme d’autisme). Ca m’a un peu fait flipper car en lisant les symptômes, je m’en suis quand même trouvé pas mal. En particulier cette incapacité, à l’oral, à comprendre les codes sociaux et à les interpréter (ce qui me rend très maladroite et prompte à dire la première bêtise venue), de même que dans la vie de tous les jours. Et puis il y a l’aisance à l’écrit, la difficulté de varier son vocabulaire à l’oral, la maladresse gestuelle, la peur du changement, la complaisance dans l’habitude et dans les rituels, la répétition de certains gestes, la naïveté sociale, la sensibilité face aux critiques, la difficulté de concentration, le manque de confiance en moi, le développement d’un ou plusieurs talents particuliers à l’exclusion du reste, la peur du contact physique… voilà tout un tas de symptômes où je peux vraiment dire « oui, c’est moi ». Flippant, non ? En réalité, pas tant que ça. Je ne suis pas une hypocondriaque. Je sais que ce syndrome est quand même assez rare, surtout chez les filles, et réputé héréditaire. Je sais que si je l’avais, même si ça expliquerait sans doute certaines choses (pourquoi, à 26 ans, je n’ai jamais travaillé et je suis encore incapable de me prendre en main toute seule, par exemple), au final, ce serait de façon légère, puisque je ne peux quand même pas me plaindre de ma vie actuelle, et ça ne m’empêcherait pas de vivre et d’être heureuse si je le voulait. Donc, quelle importance ? Cette découverte m’aurait peut-être destabilisée il y a quelques mois, et fait plus de mal que de bien. Aujourd’hui, j’ai repris confiance en moi, j’ai vu qu’avec un peu d’efforts j’étais capable de m’adapter à la société, et je préfère balayer cette hypothèse et me concentrer sur ce que je sais faire plutôt que sur mes incapacités. On verra bien le jour où j’aurai des enfants.
Oui, il paraît que c’est souvent quand on diagnostique cette maladie aux enfants que les parents se rendent compte qu’ils l’ont aussi… ^^’
(P.S. : en fait je me pose quand même des questions. A votre avis, je devrais m’en poser ou non ? o_O)
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