Dimanche 21/10/18 – The Rocky Mountain Blues
Nous nous réveillons le matin pour prendre le petit déjeuner avec nos hôtesses et les autres clients. Petit déjeuner à l’anglaise : oeufs, bacon, céréales, thé, salade de fruits frais… Nous papotons avec nos voisins, qui sont israéliens. On nous complimente même sur notre anglais !
Après ce repas roboratif, nous partons pour une randonnée qui monte jusqu’à un petit sommet : la « Diamond Lake Loop ». Il va faire beau et très chaud aujourd’hui, jusqu’à 25°C ! Et, évidemment, je n’ai pas prévu de short pour les randonnées… Heureusement, dans Wanaka, nous tombons sur un petit marché d’artisanat qui s’installe tout juste sur l’esplanade devant le lac. J’y trouve un stand de couturière et dégotte une mignonne petite jupe légère, parfaite pour ne pas mourir de chaud en jean ! Après mon achat, on file en voiture à une vingtaine de minutes de Wanaka, pour trouver le départ de la randonnée.
Premier essai loupé : on va trop loin, jusqu’au début de la route non goudronnée qui amène jusqu’aux contreforts du Mont Aspiring (l’un des plus hauts des Alpes du sud), à une heure de là. Un demi-tour s’impose pour revenir sur nos pas et trouver, enfin, le panneau indiquant la « Diamond Lake Loop ». En Nouvelle-Zélande, et surtout sur l’île du sud, y a peu de routes, donc peu de danger de se perdre, et tout est très bien indiqué, mais il faut savoir être attentifs aux petits panneaux verts et jaunes du DOC, en bord de route, qui indiquent les départs de promenades et les sites naturels remarquables !
Nous sommes en début de matinée mais il fait déjà très chaud quand nous nous garons sur le parking, où quelques campervans, voitures de loc’ et autres camping-cars sont déjà garés. Je ne regrette pas la jupe que j’ai achetée ! On se tartine de crème solaire, sans oublier chapeaux, lunettes de soleil, eau… Le début de la randonnée se fait en douceur, jusqu’à un petit lac de montagne, le fameux Diamond Lake. Puis, une fois qu’on quitte les abords du lac pour s’engager dans le « Rocky Mountain Summit Track », ça commence à grimper. Certains passages sont particulièrement ardus, le chemin se devine à peine entre les roches et l’à-pic, juste à côté, est vertigineux. Malgré tout, je surmonte ma peur pour avancer, coûte que coûte. D’autant que le paysage vaut le détour ! Mais la chaleur est écrasante, et nous faisons de nombreux arrêts pour boire.
Nous arrivons finalement au sommet, après deux heures de montée en pente parfois très raide (et pas mal d’arrêts, à la fois pour boire, mais aussi pour écouter le chant des oiseaux et prendre des photos). On décide de pique-niquer dans ce décor somptueux, entre le lac en contrebas, qui scintille au soleil, et le Mont Aspiring en face de nous, couvert de neige.
D’autres personnes ont eu la même idée que nous, notamment quelques Français et deux Hollandais sympas qui feront la descente juste derrière nous. Quelques oiseaux nous tiennent aussi compagnie durant le pique-nique. Après la pause, il est temps de redescendre par l’autre versant de la montagne.
On pourrait croire que ce versant sera moins pentu, mais en fait… certains passages sont tout aussi compliqués à traverser qu’à l’aller, d’autant que là, ils sont à l’ombre, et rendus glissants par l’humidité. Je m’accroche aux racines, aux pierres, au bras de Richard, à tout ce que je peux, quitte à finir sur les fesses ! Derrière nous, les Hollandais ne sont pas plus fiers et descendent tout aussi prudemment, nous interrogeant parfois du regard pour savoir si le chemin est praticable.
Enfin, nous retournons sur le chemin principal, où nous croisons beaucoup plus de monde qui monte. Nous prolongeons la randonnée par le tour du Diamond Lake, que nous n’avions pas fait à l’aller, et enfin nous redescendons jusqu’à la voiture. Il n’est que le début d’après-midi : que faire du reste de la journée ? Nous reprenons un bout de route vers le Mont Aspiring pour tenter de s’approcher d’une cascade repérée le matin, mais malheureusement le chemin pour y accéder est privé. C’est rageant ! Notre logeuse nous expliquera le lendemain que cet endroit est dédié à la varappe, et qu’il faut faire partie d’un club pour y accéder. Tant pis ! À la place, nous longeons un pré où des moutons broutent paisiblement (mais s’enfuient à notre approche), et nous admirons les parapentes qui atterrissent juste à côté, puis nous décidons de revenir aux abords du lac Wanaka pour se rafraîchir un peu.
Nous rêvons d’une bonne glace ! Avant ça, nous trouvons un spot isolé pour se mettre en maillot de bain et tremper les orteils dans l’eau. Je n’irai pas beaucoup plus loin que les genoux, d’une part parce que le fond est constitué de galets particulièrement glissants, et d’autre part parce que l’eau, en ce début de printemps, est glaciale ! Par cette chaleur, malgré tout, ça fait du bien.
On retourne ensuite en centre-ville pour déguster notre glace, bien méritée. La journée se termine par un retour au B&B pour une bonne douche qui enlève toute la crasse et la transpiration de la journée. Le soir, nous choisissons de manger au Relishes Café, un peu moins raffiné que le Kika, mais pas mauvais du tout. Du saumon pour Richard, du canard pour moi, et bien sûr, arrosé de vin néo-zélandais (un sauvignon blanc « Rippon » pour Riri, et un pinot noir « Minaret peaks » pour moi) !
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