Je lui ai écrit un mail. J’attends la réponse, elle ne vient toujours pas. Je lui ai laissé mon numéro de portable, j’espère qu’il appellera. Ca pourrait sembler surprenant, que j’y attache une telle importance. Mais je sens cette amitié m’échapper comme le fil d’un cerf-volant au cœur de la tempête. Je n’ai pas envie de répéter mes erreurs passées. Il y a un nom – Alice – qui tourne et retourne dans mon esprit. Elle est celle, à une époque (il y a si longtemps aujourd’hui !), autour de qui mon univers tournait. « Super-Alice », c’est ainsi que mes parents la surnommaient. Je l’ai perdue. C’était il y a longtemps, c’est vrai. Peut-être est-elle trop différente aujourd’hui pour que nous puissiions encore nous entendre si par un miraculeux hasard je la retrouvais. Elle est inscrite sur « Copain d’Avant », et tout ce que je sais d’elle, c’est qu’elle habite quelque part dans le sud de la France, qu’elle travaille et qu’elle vit avec quelqu’un…
Peut-être est-ce que je m’attache trop au passé. Peut-être faut-il apprendre à tourner la page et à apprécier simplement les amis qui nous reste, en faisant tout pour qu’ils ne nous échappent pas à leur tour. Mais c’est un fait, je rêve d’elle encore régulièrement, et ce depuis des années. Elle me manque, au fond de moi.
Je n’ai pas envie que dans 5 ans, 10 ans, je ressente ce même pincement au coeur en pensant à lui. Pour le moment le contact n’est pas encore perdu, il nous reste un grand nombre de liens, je sais que j’ai les moyens de lui signifier que je veux garder cette amitié intacte. En est-il de même de son côté ? Peut-être est-ce que je me berce de douces illusions…
C’est quand même bizarre l’amitié. En amour, on sait toujours au fond de nous ce qu’on doit faire ou dire pour ne pas laisser la flamme s’éteindre. Tout est plus simple, plus direct. En amitié… Je n’oserais jamais lui dire en face ce que je viens d’écrire, ça non. Les mots que je laisse là doivent paraître particulièrement vains, du coup.
Tant pis.
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