A y est. Fini les vacances. Elles ont commencé de façon un peu étrange : une semaine chez les parents d’Isy, à Nantes, où on découvrait avec déconvenue que le net ne fonctionnait plus suite à un dégroupage qui ne s’est apparemment pas bien passé (malgré les protestations de free), et où j’apprenais également la mort de ma grand-mère paternelle, la dernière qu’il me restait. Nous avons donc fait l’aller-retour Nantes/Huelgoat (dans le Finistère) en une journée pour assister à l’enterrement. Toute la famille était là. Ça y est, je n’ai plus de grands-parents. Il fallait bien que ça arrive un jour. 97 ans, c’est un bel âge pour mourir.


Bref, suite à ça, et à un temps exécrable durant toute la semaine (qu’on ne vienne pas me dire qu’il fait plus beau à Nantes qu’au Havre), la virée sur l’île de Ré était bienvenue, même si, honnêtement, je n’aurai jamais pensé mettre un jour les pieds sur cette île qui ne m’a jamais inspirée.
J’ai déjà un peu raconté la première partie de l’atelier. Nous nous sommes vraiment, vraiment, bien amusés. J’ai pris trois kilos, je suis à nouveau pleine de doutes sur mon écriture, et le retour est déprimant, mais cette semaine était inoubliable. Grâce à une équipe d’enfer, nous avons réussi l’exploit d’écrire trois textes à douze mains (et sept cerveaux, si si), dont deux qui ne fonctionnent pas trop mal et que nous nous sommes promis de retravailler afin de les soumettre à des publications. Ils sont vraiment très, très drôles aussi. Comme quoi, c’est facile d’écrire de l’humour à plusieurs.
La seconde partie, celle sur le roman, a aussi été pour moi la plus instructive. Comme d’habitude, Christian Vilà n’a pas été tendre avec moi, et a disséqué le début des Chimères avec une grande clairvoyance. Au final : une masse de boulot à accomplir pour corriger tout ça. Chapitres trop longs, descriptions trop rares, suspens tué dès les premières lignes, personnages peu caractérisés, tics d’écriture à foison… Je frémis en pensant à ce qu’il se serait passé si j’avais présenté (Une Silfine). Promis, dès que je l’ai fini, je m’y attelle d’arrache-pied pour tenter de repérer les mêmes défaillances. Je suis certaine qu'(Une Silfine) est une calamité. J’ai honte de le présenter tel quel à mes lecteurs.
Sur les Chimères d’Atalaya, néanmoins, l’univers et le synopsis semblent fonctionner, c’est du moins ce que m’a affirmé Philippe. J’ai osé leur lire la fin que j’avais écrite il y a plus d’un an, et ils ne l’ont pas détestée. ll ne me reste plus qu’à atteindre ce but. Avec eux derrière, peut-être que je vais y arriver.
Parce que oui, grande nouveauté : ils se sont engagés à faire un suivi de nos projets. Bon, j’imagine que si je l’avais gentiment demandé à Philippe et Christian, ils ne l’auraient pas refusé, mais là, c’est pour tout le monde. Du coup, il faut que je termine (Une Silfine) pour me mettre sérieusement aux Chimères…
Enfin, quelques détails que je retiendrai de cette semaine formidable : les jeux de mots de Nathalie et de Christian-Marcel (non, c’est pas son vrai nom, c’est juste pour le différencier de Christian Vilà), la bonne humeur de Marie-Hélène, les bons plats de Julie, les blagues de Magali, la gentillesse de Philippe, les fous-rires, les discussions, les histoires (l’histoire de la rencontre entre Marie-Hélène et son Christian (le troisième) racontée par Marie-Hélène restera dans les annales), la frimousse de Schtroumphette (le chihuahua de Jean-Marc et Licorne), les promenades de Coquine et Madame (les deux chiennes de la maison) en compagnie d’Olivier, les matins difficiles, les soirées animées jusqu’à plus d’heure, les séances de brainstorming, les échanges de musique, les moments de concentration intense suivis d’intenses déconcentrations devant lesquelles le plus blasé des profs aurait baissé les bras. Marie-Hélène qui se demande comment elle peut découper en morceau l’une de ses collègues, Christophe qui passe de table en table en espérant avoir un peu la paix, Christian-Marcel qui déborde à chaque fois sur la partie de son successeur, Nathalie qui joue au Seigneur des Anneaux Online pendant qu’on bosse, François qui sodomise les dyptères, et Nathalie qui réussit presque à le baillonner pour de bon. Nathalie qui joue au fantôme, Isy qui mime… euh… on ne sait pas trop quoi, Magali qui s’amuse à écrire sa bataille, les déclarations d’amour euh… difficiles (exercice demandé par Nathalie), le serveur trop-pas-drôle-ahah-qu’est-ce-qu’on-se-marre du restaurant, Christian-de-Marie-Hélène qui dort, le serum de la déesse bleue qui monte à la tête, l’orange bleue avec 1% d’orange et le reste… on sait pas, Jean-Marc qui lit nos histoires et nous qui l’écoutons religieusement, « Moe, de la bière, Moe, de la bière, Moe, de la bière ! », Moe qui en voit de toutes les couleurs dans nos histoires (dure, la vie de barman), le débat sur ce qui est fantastique et ce qui ne l’est pas, le roman fantastique de Jean-Marc en cours de cogitation, Philippe et ses déconvenues avec les maisons d’édition, les histoires de Nathalie dans le milieu, Philippe qui écoute du Tokio Hotel, l’orange bleue mélangée au mousseux nantais, les maux de tête du dimanche matin, la photo de groupe où Christophe n’apparaît pas, le succès de notre histoire de magiciens saoûls, les adieux déchirants, moi qui oublie le chargeur de mon mac, et puis ben… tout ça, quoi.
On s’est quand même bien marré !


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