Étant de retour de Nouvelle-Zélande, je ressuscite ce blog pour y raconter ce périple, qui a été intégralement écrit à la main — ça va donc être un peu long à retranscrire. J’essaierai de poster régulièrement, mais ne m’en veuillez pas s’il y a parfois des pauses : ça va dépendre de mon temps disponible pour retaper le texte, traiter les photos et poster le tout sur le blog. Bref, assez de bla-bla, c’est parti pour les premiers jours !

J’oubliais de remercier notre agence de voyage, Once upon a trip, contactée via le site Evaneos, ainsi que son représentant Ben, qui a fait un travail énorme en nous concoctant ce voyage aux petits oignons !

Dimanche 14/10/18 – A great journey begins !

Notre aventure commence le dimanche 14 octobre. Christian et Marie-Hélène, nos amis de Mitry-Mory, nous ont proposé de nous héberger la veille de notre départ. On prend donc le train du Havre vers Paris dimanche à 8h, avec tous nos bagages, pour passer la journée avec eux.

Le voyage se déroule étonnamment bien (sur cette ligne, ça tient du miracle !), et une fois à Paris, on file chez un autre ami, Olivier, qui nous emmène directement en voiture jusqu’à Mitry, où on est tous invités à manger… une tartiflette ! D’accord, on est en octobre, mais le temps est encore particulièrement doux. Pas grave, j’adore la tartiflette !

Entre l’apéro au soleil, la tartiflette, le goûtage d’eau-de-vie et les parties de billard, sans parler de notre aventure imminente qu’on s’empresse de détailler à qui veut bien l’entendre, l’après-midi se déroule à la perfection, et on se couche suffisamment tôt le soir pour être en forme le lendemain, après avoir dit au revoir à Marie-Hélène que nous ne reverrons plus.

Lundi 15/10/18 / Mardi 16/10/18 / Mercredi 17/10/18 – Moultes matinées et peu de sommeil

Toujours aussi gentil, Christian nous dépose le lundi matin à Roissy, où nous attend le premier vol pour Guangzhou (ou Canton). Il est à 12h25, et nous volerons avec la compagnie China Southern Airlines. Malheureusement, nous n’avons pas pu nous enregistrer à l’avance, et le vol étant bien plein, nous ne sommes pas placés côte à côte dans l’avion, mais l’un derrière l’autre, en milieu de rangée. Première déception avec cette compagnie… Enfin, évidemment, timides que nous sommes, nous n’osons pas demander aux gentilles hôtesses de l’air chinoises de nous changer de place… C’est donc partie pour un vol de près de 11h, coincée pour ma part entre deux mecs. Ça va être long, très long… Même si ça aurait pu être pire (être coincée avec une famille et des enfants en bas âge, par exemple).

Il n’est que l’après-midi en France, pas moyen donc de dormir. Je regarde trois films (le choix est large, et beaucoup de films sont en VF), écoute un peu de musique, lit (peu, finalement), et profite des deux repas prodigués par la compagnie. Richard a eu en plus un sandwich, que j’ai loupé car je devais somnoler à ce moment-là. En tout cas, les plateaux repas sont plutôt pas mal : du riz et du poulet en sauce, des carottes râpées et un crumble pour le premier, des pâtes chinoises, une salle de fruit, du fromage blanc, de la confiture et un croissant pour le deuxième.

On descend sur Guangzhou alors que le soleil s’est levé depuis peu, il est 6h40 et des broutilles en Chine. Le transit se déroule sans anicroche, malgré les douaniers chinois qui sont aimables comme des portes de prison (les douaniers français respiraient la joie de vivre à côté). Au final, il nous faut, quoi ? Une heure ? Une heure et demie ? pour rejoindre la porte d’embarquement de notre prochain vol pour Auckland, alors qu’on a encore plus de 6h à tuer. La compagnie nous ayant offert un repas pour midi, nous attendons sagement l’heure de manger, près du guichet où il sera disponible.

À travers les baies vitrées, nous avons l’occasion d’avoir un aperçu de la Chine, à défaut de pouvoir y mettre les pieds (n’ayant pas de visa). On contemple donc le tarmac presque vide de l’aéroport, la ville immense qui nous entoure, à quelques kilomètres de là, et, plus loin, les montagnes, ainsi que ces étonnantes constructions monumentales et hideuses (des barres d’immeubles ?) qui grignotent celles-ci dans le lointain. C’est très déroutant !

Le tarmac de Guangzhou

Le plus difficile, durant ce transit, est de rester éveillés. En effet, il était minuit passé heure française quand on a atterri, et si on veut survivre au décalage en Nouvelle-Zélande, il faut se préparer à faire une nuit blanche… avec rien d’autre à faire que d’attendre un avion. C’est dur, très dur. Surtout à l’aéroport de Guangzhou, qui est grand, mais très… vide. On tient le coup cependant ! On prend nos plateaux repas, constitués de riz blanc, de légumes en saumure, de chou chinois, mini knackies et boulettes indéfinissables, au goût vague de crevette ou de poisson.

Notre repas chinois…

Enfin, il est temps de grimper dans l’avion ! Et même si nous sommes cette fois côte à côte, le confort n’est pas le même. On a troqué un rutilent A330 contre un petit Boing 787 tout vieillot et étroit… les dix prochaines heures de vol vont encore être longues ! Ceci dit, après quelques temps, le sommeil finit quand même par me rattraper. C’est plus dur pour Richard, qui a le sommeil moins facile que moi. La compagnie étant la même, nous avons le droit à la même liste de films et aux mêmes types de repas. Je regarde deux films cette fois-ci, entre deux phases de sommeil. Les deux repas se constituent cette fois-ci de boulettes et semoule pour le premier et d’un curry aux crevettes pour le second.

Le second vol me paraît moins long, forcément, je dors profondément pendant 4 ou 5h. Nous arrivons enfin en Nouvelle-Zélande ! Et le soleil se lève à nouveau. Il est un peu plus de 6h, heure locale, encore une fois.

Nous atterrissons à Auckland, mais l’excitation n’est pas encore vraiment là, car il reste encore une étape stressante pour nous : attraper notre vol domestique qui va nous emmener à Queenstown, sur l’île du sud, après avoir passé la douane, récupéré nos bagages, et refait l’enregistrement. Heureusement, les douaniers néo-zélandais sont bien plus détendus que les douaniers chinois !

Et là, en traversant l’aéroport pour atteindre la zone des vols domestiques, l’ambiance néozélandaise nous transporte déjà. Ici, de grandes photos de paysages grandioses ; là, des sons d’oiseaux inconnus à nos oreilles ; et plus loin, un Maori tout tatoué qui nous dépasse, pressé… oui, oui, ça y est, nous y sommes !

Nous atteignons enfin la zone adéquate, nos bagages ont été récupérés, puis réexpédiés, tout va bien. On se pose dans un genre de Starbuck-like pour prendre un café et une tarte aux noix de pécan en guise de petit déjeuner. Tiens ? Je m’appelle Alfina sur mon gobelet de café, ahah… C’est presque un nom d’Elfe, ça ! Je profite du wifi de l’aéroport pour poster un message sur Facebook et crâner un peu. Mais l’attente est encore longue, l’avion ne décolle pas avant 10h30…

Enfin on grimpe dans petit A320 bien plus confortable que notre dernier Boing. Mais c’est peut-être aussi dû au fait qui y a moins de monde ! En tout cas, la compagnie Air New Zealand ne dément pas à sa réputation. Les hôtesses et stewards sont vraiment sympas, et le film sur la sécurité est original, présenté par l’acteur Adrian Grenier, pour sensibiliser sur la préservation de l’Antarctique. Même si le vol est court, on nous sert des boissons, et même des cookies ! Et surtout, quand l’avion amorce sa descente, le paysage se révèle à travers le hublot et c’est juste… époustouflant. J’ai le nez collé à la vitre, et les larmes me viennent presque aux yeux. Je suis en Terre du Milieu ! J’ai l’impression de reconnaître les collines d’Edoras, les Misty Mountains et la grande Anduin qui coule, paisible… c’est saisissant !

New Zealand, here am I !

Après avoir atterris et récupérés une fois encore nos bagages (toujours sans encombre, à croire que l’histoire des bagages égarés, ça n’arrive qu’aux autres…), nous nous présentons à la navette-taxi qui doit nous amener directement à notre hôtel. La grande classe !

À l’hôtel de Queenstown, l’ambiance est plutôt détendue. Avec notre complicité, la chargée d’accueil fait une blague à sa collègue plus jeune, lui faisant croire qu’elle n’est pas là puis apparaissant soudainement devant elle. C’est donc avec de grands éclats de rire que nous sommes accueillis par les kiwis, quoi de mieux pour démarrer nos vacances ?

De plus, l’hôtel est plutôt chouette, c’est un véritable petit studio qui nous tient lieu de chambre. Il est 13h passé quand on ressort pour se promener dans Queenstown. Hors de question de succomber au sommeil ! On doit tenir jusqu’au soir.

On se promène dans les rues de Queenstown, puis on se choisit un pub irlandais pour se sustenter. Un fish & chips (mon premier du voyage) pour moi, et des ribs de porc pour Richard, le tout arrosé d’une bière locale. Le ventre plein, on part ensuite à la découverte des jardins qui bordent le lac. Tout autour de nous, s’élancent des montagnes enneigées. Il fait beau et doux, le décor est idyllique pour ce premier jour de vacances ! La balade est très jolie, mais la fatigue se fait sentir de plus en plus.

Queenstown et son lac

Pour ne pas craquer, on pousse jusqu’au pied de la station de ski de Queenstown, après la traversée paisible d’un cimetière qui domine la ville (mais ici, les cimetières n’ont pas le charme des cimetières irlandais ou écossais, alors on ne s’attarde pas). On se tâte pour prendre les œufs et admirer la vue du haut de la montagne, mais ça nous paraît un peu cher. Nous n’avons pas encore idée des tarifs pratiqués et du taux de conversion entre dollars néo-zélandais et euros. On hésite aussi à entrer dans un « wildlife center » qui gère entre autres des kiwis, mais celui-ci ferme à 17h et il est déjà 16h30. On redescend donc pour entrer dans un supermarché Foursquare et acheter de quoi manger pour le soir. Vu notre état actuel, il est bien sûr hors de question de sortir au resto ce soir…

Je prends un peu de charcuterie, du fromage (qui me semble hyper cher dans ce pays !), des yaourts et quelques fruits (des kiwis, bien sûr, et un autre fruit que je ne connais pas et qui ressemble à une grosse prune allongée), ainsi que du pain et de la confiture pour le lendemain matin. À côté de moi, Richard ressemble de plus en plus à un zombie. Il est 17h30 quand on rentre enfin dans notre chambre d’hôtel. Il faut maintenant tenir jusqu’à 20h minimum, ce qui semble impossible vu notre état de fatigue !

Après avoir pris chacun un bain bouillant (qui a failli tuer Richard, dans son état…), on se pose devant la télé, et je commence à écrire mon journal de bord dans le petit cahier rouge prévu à cet effet (oui, faute d’ordinateur, tout sera écrit à la main !). On mange juste les yaourts, l’appétit n’étant pas là — trop fatigués ! À 20h, on pique tous les deux du nez devant des vieux épisodes de Parks & Recreation.

Je m’acharne sur le journal de bord mais je dois me rendre à l’évidence : la pièce commence à tourner dangereusement autour de moi. Je veux dormir ! L’extinction des feux se fera donc avant 21h, pour une bonne nuit de sommeil.

C’est tout pour aujourd’hui ! Rendez-vous bientôt pour la suite !


1 commentaire

Marielaine · 14 novembre 2018 à 16 h 41 min

Trop bien ce premier récit. J’ai hâte de lire la suite et surtout de vous revoir tous les deux. Grosses bises

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