jeudi 25/10/18 – A rainy birthday

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire ! Malheureusement, le temps n’est pas à la fête. À Arthur’s Pass, on se lève dans les nuages, et on part sous la pluie. Le paysage est certainement grandiose, mais tout est dans le brouillard ! Nous descendons malgré tout par une route assez impressionnante, qui passe notamment dans une gorge étroite.

La rivière au fond de la gorge… (et le brouillard autour)

Nous traversons Kumara, où nous dormirons ce soir. Petit arrêt rapide pour prendre un café dans une minuscule épicerie/station service. Le village lui-même est tout petit, mais témoigne vraiment de l’époque de la ruée vers l’or. Le temps reste couvert, même quand on s’approche de la mer. On roule malgré tout jusqu’à Hokitika, une petite ville de bord de mer qui est née durant la ruée vers l’or, comme tout ou presque, ici. Après s’être garés le long de la rue principale, on pousse jusqu’à la mer (non sans s’être au préalable bien couverts contre la pluie), mais les nuages recouvrent tout, et le vent et la pluie nous battent le visage.

Le bord de mer d’Hokitika, tourmenté à souhait.

Le centre ville d’Hokitika.

La retraite s’impose, dans un endroit moins exposé. On troque donc la vue sur mer contre une promenade dans les boutiques du village. Un bookshop, d’abord, puis une boutique d’artisanat où je choisis, pour mon anniversaire, des boucles d’oreilles en jade (puisque c’est la spécialité locale) , et un pendentif en verre poli contenant le motif de l’hameçon de Maui (motif traditionnel qu’on retrouve, avec le tiki, partout ici).

Ensuite, ne sachant que faire sous cette pluie, nous repérons on « kiwi center ». Nous y entrons, curieux. La devanture ne paie pas de mine… mais l’entrée n’est pas chère et c’est en intérieur, alors tant pis si c’est un attrape-touriste miteux, on y va quand même ! Cerise sur le gâteau, on va voir des kiwis, enfin !

Le circuit démarre par des aquariums. On peut y admirer des tortues à cou de serpent, des grenouilles, des axolots, et même deux tuataras (des lézards endémiques de la Nouvelle-Zélande, de vraies reliques de la préhistoire !) qui sont tellement immobiles qu’on se demande s’ils sont bien vivants…

Le tuatara nous observe.

Un peu plus loin, dans l’énorme aquarium central, des saumons, perches et autres truites se meuvent lentement. Autre aquarium gigantesque, autre ambiance : ce sont maintenant d’énormes anguilles, semblables à des muraines, qui nous fixent de leurs yeux morts.

Charmant, non ?

Nous allons rapidement voir le coin des kiwis, sombre et silencieux. Ces animaux n’aimant ni la lumière, ni le bruit, les photos et discussions sont interdites. Nous en repérons un dans la pénombre, mais il faut bientôt remonter pour assister au nourrissage des anguilles. Elles n’ont pas très faim, mais j’en caresse une ou deux. C’est froid et visqueux au toucher… Pendant ce temps, la gardienne nous parle du cycle de reproduction des anguilles géantes de Nouvelle-Zélande, qui viennent depuis les îles Tonga pour frayer dans les lacs de Nouvelle-Zélande.

Nous redescendons ensuite pour assister au nourrissage des kiwis. Cette fois, la gardienne nous explique doucement qu’ils sont deux, un mâle et une femelle, mais qu’ils sont séparés car la femelle est très territoriale, qu’ils ont été recueillis alors qu’ils étaient bébés et que dans un mois environ, ils seront tous deux relâchés dans une réserve naturelle. Et que ça va être un crève-cœur pour elle, car elle s’est beaucoup attachée à eux. En tout cas, la femelle est très active, c’est déjà elle que nous avions aperçue lors de notre premier passage. Elle ne cesse de courir d’un endroit à l’autre, de sauter par dessus les obstacles, de taper contre la vitre (c’est un comportement tout à fait normal, nous dit la gardienne, c’est simplement sa façon de nous dire que c’est son territoire !). Le mâle est plus indolent, il reste au fond de son espace, mais on l’aperçoit quand même un peu.

Et voilà à quoi ressemblait notre kiwi !

Nous ressortons ravis de notre activité improvisée ! Le temps s’est un peu calmé entre temps, et la pluie s’est arrêtée. On va manger dans un pub, sur la rue principale, qui nous sert sa spécialité locale : une omelette aux whitebaits, qui sont des petits poissons frits, le tout arrosé d’une Speight’s à la pression. Puis, nous filons vers Greymouth et Punakaiki pour l’après-midi. Direction les Pancake Rocks !

Arrivés là-bas, le temps s’est à nouveau dégradé. On s’arme quand même de courage pour partir à la découverte de ces majestueuses falaises de roches empilées qui défient la mer de Tasmanie. Nous ne sommes pas les seuls à ne pas craindre la pluie : des hordes de touristes empruntent le même chemin. Nous faisons tout de même la petite boucle qui passe sur les falaises et permet d’admirer les trous dans lesquels s’engouffre la mer déchaînée.

La fureur des flots par gros temps.

Comme nous sommes à marée basse, nous ne verrons pas le geyser qui se forme naturellement à marée haute dans l’un de ces « chaudrons », mais c’est pas grave. Avec le temps qu’il fait, c’est déjà suffisamment impressionnant ! Derrière nous, je contemple également la forêt qui grignote la montagne. Avec ses fougères arborescentes et ses palmiers (les plus australs du monde), elle s’apparente à une jungle tropicale.

Et la forêt derrière nous…

De retour au niveau de la route, nous décidons de la longer pour accéder à une grotte indiquée comme visitable sur le panneau d’information. Comme il faut marcher au bord de la route un long moment, il n’y a aucun autre touriste qui s’y aventure… Nous sommes donc totalement seuls quand nous pénétrons dans la grotte, armés de notre petite lampe de poche qu’on a bien fait d’emporter ! On pénètre d’abord dans une large caverne à ciel ouvert, qui s’étrécit à mesure qu’on avance dans le noir complet, jusqu’à une petite source qui s’écoule tout au fond.

On découvre la caverne…

On pense en avoir fait le tour, mais en grimpant sur un amas de roche, on se rend compte qu’un autre passage mène plus loin encore, à travers des passages étroits, qui nous rendent un peu claustrophobes, et de vastes salles dont on ne distingue rien. Enfin, nous arrivons tout au fond, face à un mur où je pensais découvrir d’antiques gravures maories…. mais ce sont des graffitis modernes, sculptés dans la craie, qui nous attendent.

Qui sait ? Peut-être que dans quelques milliers d’année ces traces seront extraordinaires…

Le jour, enfin !

Tant pis, on se prend tout de même pour des Indiana Jones ! Au retour, on passe le long d’une gueule étroite et très noire, au fond de laquelle nous apercevons des scintillements bleus/argentés. Des vers luisants ! C’est encore plus émouvant d’en découvrir alors qu’on ne s’y attend pas, et on les contemple avec admiration. Mais on commence à avoir très chaud, et on remonte à l’air libre sans tarder. Ça, c’était une aventure !

Après cette journée pleine de découverte, nous nous rendons à notre hôtel de Kumara, le Royal Theatre Hotel, qui nous transporte immédiatement dans un saloon de la fin du XIXe siècle, avec sa décoration, son vieil escalier de bois et ses chambres meublées à l’ancienne. En entrant dans notre chambre, nouvelle surprise : notre voyagiste, Once upon a trip, nous a préparé pour mon anniversaire une bouteille de vin blanc sucré, qui nous attend dans son bac à glaçons avec deux verres, sur la commode près du lit !

Je profite de mon cadeau, après cette journée pluvieuse !

Après avoir dégusté un verre (c’est succulent !) et s’être reposés, nous repartons vers Greymouth pour un bon resto, au Speight’s Ale House. Je déguste un saumon arrosé d’un autre verre de vin blanc, après avoir pris un pétillant en apéritif. Le dessert, un gâteau au chocolat, est monstrueux…


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