Mercredi 31/10/18 – Un Halloween Néo-zélandais !

Le matin, nous retrouvons nos hôtes dans la cuisine pour le petit déjeuner, ainsi qu’une autre cliente, une motarde venue de Wellington, et qui a dormi dans un autre gîte leur appartenant. Le petit déjeuner est succulent : muesli maison, croissants, toasts, salade de fruit… En notre honneur, Sue et David ont même sorti des sets de table « made in Normandie » ! Une fois les estomacs pleins, nous faisons les bagages mais laissons la voiture dans l’enceinte de la ferme, le temps de faire une petite randonnée dans les environs. Le paysage est superbe, et il fait beau (même si le fond de l’air est frais), ce serait dommage de ne pas en profiter !

Les chevaux nous font coucou du pré d’en face !

Nous cheminons le long de la route jusqu’à apercevoir l’autre côté de la colline. Là, le spectacle vaut le coup d’œil  : entre les collines, c’est une suite de vallées profondes et de gorges arides creusées par une rivière qui serpentent entre les falaises d’argile grise. Sur chaque sommet, les moutons font comme des taches blanches au milieu du vert. Au loin, nous entendons les allées et venues incessantes d’un fermier qui, sur la colline d’en face, traite ses champs à l’aide de son avion. Nous l’observons un moment décoller, pivoter, arroser, revenir, atterrir, redécoller… Nous croisons aussi la motarde qui s’en va vers une nouvelle destination.

La rivière, là, tout en bas…

Les collines à perte de vue…

Et le voisin d’en face.

Après avoir dépassés un joli cottage, nous grimpons dans un champ de moutons (avec l’autorisation des propriétaires, bien sûr), jusqu’à la crête de la colline, pour la longer au retour. On dépasse quelques moutons qui s’enfuient à notre approche. Ils n’ont certainement pas l’habitude de voir des humains inconnus dans leur champs ! Enfin, la redescente au milieu du pré est un peu ardue, mais nous atterrissons tout de même de l’autre côté de la route, que l’on traverse pour retrouver notre voiture.

Mouton !

Des moutons pas rassurés !

Maman mouton conduit ses petits à l’abris…

Et on dit au-revoir à la jolie chienne !

Nous repartons en fin de matinée, direction : le Tongariro National Park ! Nous faisons une première pause pour admirer un viaduc centenaire, puis une deuxième à Okahune pour faire des courses et grignoter. C’est une charmante petite ville qui vit essentiellement grâce aux sports d’hiver. Après un bon repas au Sweet Pea Café, on part pour une petite promenade improvisée dans les bois qui bordent la commune.

Un petit jeu rigolo pour identifier notre table au café

La balade devait durer 15 minutes selon leurs indications, mais elle nous prend près de 3/4 d’heures ! Mais elle n’en est pas moins agréable. C’est encore un autre monde que cette forêt qui semble sortir tout droit du Quaternaire, avec ses fougères, ses hautes herbes qui pousse sur les arbres et sa canopée loin au dessus de nos têtes… Surtout que le temps alterne entre nuages et éclaircies, et donne une aura encore plus mystérieuse à notre équipée (d’autant plus mystérieuse quand nous croisons une Maorie au menton tatoué, accompagné de son gros chien, et que nous rejoignons un chemin qui nous semble être la jonction de notre boucle, tout en étant persuadés d’être partis par là d’où nous arrivons… très perturbant comme sensation. Rassurez-vous, en fait la jonction était un peu plus loin, et ce carrefour n’était là que pour nous induire en erreur).

La promenade de tous les dangers, où les minutes s’étirent et les boucles n’en sont pas…

Bref, après cet intermède, nous filons vers National Park, le village qui borde le Tongariro National Park (oui, ils ont donné « National Park » comme nom à leur village. Et pourquoi pas, d’abord ?). C’est là que nous dormirons pour les deux nuits à venir. Nous peinons quelque peu pour trouver l’hôtel. Pourtant, le village n’est pas bien grand, mais nous sommes distraits par les hordes de gamins déguisés qui sillonnent les rues. Eh oui, ici aussi, on fête Halloween ! Finalement, après avoir enfin repéré notre hôtel, on reprend la route pour trouver d’autres balades. Le paysage a de nouveau changé du tout au tout : exit les collines joyeuses et verdoyantes, peuplées de moutons et de vaches. Ici, nous sommes sur un plateau volcanique aride, tout juste couvert de buissons revêches, avec en toile de fond les trois volcans encore actifs qui font l’emblème du parc : Tongariro, Nguruhoe (le fameux Mont du Destin) et Ruapuha.

Le voilà, le seul, l’unique Mont du Destin du Seigneur des Anneaux !

Tous trois sont encore couverts de neige en cette saison. Nous faisons un premier arrêt sur la route, à la fois pour prendre en photo un panneau « attention aux kiwis », et pour nous engager dans une courte balade qui mène à une chute d’eau. Là, il y a pas mal de monde, et notamment tout un groupe de casse-cous qui plongent à proximité de la cascade.

Attention aux kiwis !

Et une cascade…

On repart ensuite vers Whakapapa, le village où se trouve le DOC, pour nous informer de la météo du lendemain. C’est pas formidable, mais nous avons encore bon espoir à ce moment-là, même s’ils prévoient de la neige à partir de 900m… Au village, nous admirons le Château Tongariro, un luxueux hôtel de 1929 qui tranche avec le caractère désolé des alentours. En redescendant du DOC, nous passons à côté d’un atelier où un Maori à l’air pas commode sculpte d’étonnants totems. Après un moment de curiosité, nous passons vite notre chemin et reprenons la voiture pour s’arrêter un peu plus loin, au milieu de la lande, et faire notre dernière promenade de la journée qui nous amène sur un « Mound » qui offre une vue incroyable sur les trois cratères.

Beau, non ?

Retour à National Park pour déguster une bière dans l’un des rares pubs du village, un Speight’s Ale House. On repère à travers la vitre d’autres enfants et accompagnants costumés, dont une bergère craquante avec un agneau (un vrai !) entre les bras. Lorsqu’on se présente à notre hôtel, l’hôtesse d’accueil nous prévient aussi des conditions mitigées du lendemain. En effet, une navette demandée par l’hôtel est censée nous amener au début de la Tongariro Alpine Crossing, la grande randonnée prévue toute la journée, mais si le temps est trop mauvais, toutes les navettes seront annulées. Elle nous donne rendez-vous le lendemain à 7h15 à l’accueil pour faire un nouveau point. Nous nous reposons dans la chambre, qui est assez cosy, même si moins spacieuse qu’à la ferme (mais un peu plus qu’à Wellington). Seul hic : la salle de bain est glaciale, et pas moyen de la réchauffer ! C’est presqu’une expédition polaire pour aller y prendre une douche ou se brosser les dents…

Nous ressortons le soir pour manger dans l’un des seuls restaurants, le Station, situé dans l’ancienne gare. La décoration est sympa, et c’est rigolo d’entendre passer les trains tandis qu’on mange ! Le repas est plutôt pas mal, assez chic, et c’est marrant aussi de voir notre serveur, un grand dadet, se mettre à genoux sur le sol pour prendre les commandes (oui, les tables sont assez basses). Je prends encore du mouton, et nous arrosons le repas de vin rouge, avant de rentrer dans le noir… nous sommes aux portes du Mordor… croiserons-nous un orc ou un gobelin, durant cette nuit d’Halloween ?


1 commentaire

marielaine · 27 janvier 2019 à 10 h 57 min

Bon ! Alors ? Des orcs, les magiciens, Golum ??? Personne ? En tout cas les photos sont splendides

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