samedi 27/10/18 – Canards et anguilles

Ce matin, nous partons pour Saint Arnaud, dans le Nelson Lakes National Park. Nous prenons le petit déjeuner au Royal Theatre Hotel, constitué d’un buffet, et y retrouvons… nos amis VTTistes, frais comme des gardons et prêts pour une nouvelle journée de vélo ! Comme Richard est encore plus mort que moi d’hier (en même temps, lui, il a pédalé dans toutes les côtes, contrairement à moi…), je prends le volant pour la journée.

Une petite photo de notre hôtel quand même, il valait le coup d’œil…

Nous nous arrêtons à Greymouth pour faire le plein d’essence et de nourriture, puis bifurcation vers Reefton, par la route qui longe la Grey River. À quelques kilomètres à peine, une ancienne mine de charbon abandonnée nous fait de l’œil. On s’y arrête pour découvrir son histoire. La Brunner’s Mine a explosé en 1886, faisant près de 70 mort. Un monument est dédié à cette catastrophe industrielle, qui est la plus meurtrière dans l’histoire de la Nouvelle Zélande. Les différents panneaux explicatifs s’étendent beaucoup sur le caractère exceptionnel de cette tragédie et sur le traumatisme que cela a généré dans tout le pays. Quand je pense à tous les morts causés par les mines de charbon, en France et en Angleterre, qu’on a totalement oubliés… Nous traversons le pont qui surplombe la rivière, profonde et mystérieuse, pour découvrir les ruines de cette industrie pourtant florissante au XIXe siècle, ainsi que les entrées qui s’enfoncent dans la montagne et qui sont malheureusement condamnées.

Le monument dédié à tous les morts dans la mine.

Une entrée mystérieuse… malheureusement interdite.

Nous filons ensuite à travers les montagnes. Je m’arrête dans un endroit paumé, nommé Inangahua, pour la pause café, et l’arrêt suivant se fait à Merchison, pour manger deux hamburger frites. Nous y admirons les premières décorations d’Halloween. C’est à 15h que nous arrivons à Saint Arnaud : parfait pour une première petite marche le long du lac Rotoiti. Nous entrons d’abord dans le DOC pour y découvrir une petite exposition sur la faune et la flore locale, puis nous nous dirigeons vers le sentier de randonnée qui longe la rive. Les montagnes, enrubannées de nuages, sont superbes, et la forêt est agréable.

C’est-y pas beau ces nuages ?

Et des poussins-canards !

Ici, il y a moins de touristes ; c’est agréable de se balader sans croiser du monde à tous les virages. Le parc semble propice aux grandes randonnées, et c’est dommage que nous n’y restions pas plus longtemps.

Encore une montagne fumante…

Après une belle promenade dans la forêt de hêtres, nous nous rendons à notre motel pour récupérer la clé de notre lodge, qui est très spacieux. Nous en profitons pour lancer une lessive (nous avons justement acheté un petit tube de lessive liquide pour ça). Le temps que la lessive soit terminée, nous sortons à nouveau pour une promenade qui mène jusqu’à un ponton au bord du lac, où notre logeuse nous a conseillé d’aller pour y observer des anguilles qui ont l’habitude d’y frayer. Massées autour du ponton, elles semblent un peu plus petites que celles de l’aquarium d’Hokitika (forcément, elles sont plus jeunes), mais plus impressionnantes car totalement sauvages.

Vision chthuluesque…

J’essaie quand même d’en caresser une, mais elle se rebiffe et ouvre le bec : elle attend surtout qu’on lui jette quelques miettes à manger, comme les canards autour de nous ! D’ailleurs, une cane s’approche quasi à mes pieds, pas farouche pour deux sous. Décidément, dans ce pays, les animaux (mis à part les kiwis) n’ont pas peur de l’homme !

Salut, toi.

Nous observons aussi des korimakos et des tuis, oiseaux endémiques qui ont un cri très caractéristique fait de trilles, de modulations, de grincements, de craquètements… c’est tout bonnement incroyable à entendre !

Et voilà notre copain le Tui !

Après avoir récupéré notre lessive, l’avoir mise dans le sèche-linge et finalement récupéré le tout, propre et tout chaud, on finit la soirée au lodge, où on a prévu de manger des plats achetés le matin même : du boeuf aux brocolis, sauce soja et nouilles japonaises. D’accord, c’est du micro-ondé, mais malgré tout pas mauvais du tout ! On sirote ensuite nos deux Monteith’s devant la télé, qui diffuse la fin de Hotel Transylvanie 2. La télé, en Nouvelle-Zélande, est proprement insupportable : il y a des pubs toutes les 5 minutes, balancées sans préavis, et qui durent bien 10 mn. Bon, c’est quand même bien de l’écouter d’une oreille pour s’exercer à comprendre l’anglais…


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