Ok, le NaNo (NB : NaNoWriMo ou National Novel Writing Month, événement scriptural international connu de tous les mordus d’écriture, où il s’agit d’écrire un roman de 50000 mots durant le mois de novembre, avec les conseils de grands écrivains et dans un atmosphère communautaire plutôt sympa, il paraît) a commencé depuis une semaine, et cette année encore, je n’y participe pas, snif. Il y a quelques années, c’était parce que j’étais plutôt réfractaire au concept, persuadée d’en être totalement incapable, sans même prendre la peine d’essayer. Depuis, j’ai fait quelques camps d’écriture intensive sur L’allée des Conteurs et sur Plume d’Argent et je me suis aperçue qu’avec un peu d’émulation, tout était possible !

Mais bon, voilà : j’ai un boulot. Comme beaucoup de Nanoteurs, d’accord. Le truc, c’est que mon boulot me bouffe une bonne partie de mon « temps de cerveau disponible ». Je ne m’en plains pas, j’adore ça ! Même s’il m’arrive de râler, j’adore passer du temps à fignoler la maquette de notre projet d’activité sur indesign comme si c’était un livre prochainement édité, j’adore préparer une visite commentée, passer du temps sur une affiche ou un communiqué de presse, être témoin d’une création théâtrale, écouter mes collègues parler des nouveaux projets. J’ai toujours des battements de cœur et des bulles de champagne dans l’estomac lorsque j’obtiens une interview, lorsque je découvre un article, lorsque je sors d’une visite avec vingt enfants surexcités ou d’une simple conversation avec des visiteurs enthousiastes.

Mais j’ai beaucoup de mal à garder intacte ma créativité à côté de tout ça. Je suis incapable d’écrire après 8h de travail ou même avant. J’ai besoin de temps, de beaucoup de temps pour rêvasser, dormir (9h par nuit, c’est mon minimum vital pour éviter de ressembler à un zombie), m’évader dans un jeu, un bouquin, une série ou un film. Je sais que si je m’inscris au NaNo, il y a de grande chance pour que, en plus de ne pas réussir à écrire mes 3000-et-des-broutilles mots par jour, je passe à côté de tout ce qui fait son intérêt : l’échange avec les autres, l’émulation collective. Je n’arrive déjà plus à aller sur les forums… Durant la saison, ce n’est même pas la peine d’y penser pour moi.

Je souhaite donc bonne chance à tous les nanoteurs, et j’espère qu’un jour prochain j’arriverai à être des vôtres. Qui sait, en vieillissant, peut-être que j’apprendrais à être plus productive et moins flemmarde lorsque je rentre chez moi… ^^ »


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