Arf, mauvaises nouvelles ces derniers temps. Le câble d’alimentation de mon didinateur portable a lâché. Ca faisait quelques temps déjà que je devais triturer le fil dans tous les sens pour que le courant passe, et samedi soir, alors que je le triturais, le truc-bidule-du-milieu-que-je-sais-pas-comment-ça-s’appelle-et-qui-transforme-le-courant-alternatif-en-courant-continu-c’est-peut-être-bien-un-transformateur-en-fait s’est mis à émettre des « bip-bip » très inquiétants.

J’ai immédiatement tout débranché et j’ai regardé: la gaine était complétement cisaillée et on voyait l’intérieur.  Bref, c’est fichu, quoi. Du coup, toute la soirée du samedi et la journée du dimanche, je l’ai passée à chercher une nouvelle alimentation sur internet. J’ai failli en acheter une dont la référence indiquée correspondait à l’une de celles que le mode d’emploi de mon portable marque comme compatible, mais en fait l’ampérage était manifestement trop grand (6V alors que mon ancienne alim, c’est du 4,5V) et tous mes contacts informaticiens m’ont mise en garde. Finalement, j’en ai trouvé une qui semble correspondre, sur Cdiscount, sauf que comme c’est pas marqué noir sur blanc que ça correspond avec mon modèle, j’ai trèèèès peur de me faire avoir. Enfin, tant pis, maintenant c’est commandé. Tout le monde m’a dit d’y aller, qu’il n’y avait pas de raison…. j’ai pris chronopost, j’espère me faire livrer rapidement, surtout qu’en fin de semaine je vais chez mes parents.

Raaaah c’est chiant d’avoir un problème d’informatique quand on n’y connait rien!
Concernant mes écrits, justement, j’ai pu récupérer ce qu’il y avait sur mon portable avant que la batterie se décharge. C’était limite, mais c’est bon, j’ai à peu près tout sauf mes nouvelles. Tant pis… Du coup, j’en suis réduite à écrire mon roman sur mon fixe, ça fait tout bizarre…
Mon roman: j’avance doucement, mais j’avance. Finalement, je crois que je ne vais pas beaucoup respecter mon scénar. En fait, je pense faire des chapitres plus courts (mon premier chapitre a déjà été divisé en trois chapitres plus un prologue), et « dégraisser » un peu mon intrigue pour faire moins long. Je ne veux pas que mon roman devienne un pavé indigeste comme c’est souvent le cas en fantasy. Déjà que je compte faire une série, je ne vais pas enfoncer le clou en écrivant des pavés d’un million de signes. 300 000/400 000 signes sera déjà amplement suffisant.
Voici un extrait de la première mouture de mon premier chapitre:
« Tandis que Mrs Richardson faisait l’inventaire de la correspondance, Keina laissa son regard dériver vers la fenêtre. Au-dehors, Londres s’éveillait. Les minces filets de brume que l’aube avait déposé au gré des rues s’étiolaient peu à peu, effrayés par l’activité bourdonnante de la ville. L’espace d’un instant, la jeune fille se surprit à songer à là-bas. Les façades grises des maisons se muèrent en murailles alambiquées, et dans l’ombre de la ruelle d’en face, elle crut même apercevoir un être magique qui filait vers une destination inconnue… Qu’était-ce exactement ? Pixie, Brownie, Farfadet ?
On l’appela soudain. Elle sursauta.
— Eh bien, tu rêvasses ? Tu as du courrier.
Le visage de Keina s’illumina tandis qu’elle prenait la missive.
— Une lettre de Gaétane ?
— Il ne me semble pas… répondit Mrs Richardson, un soupçon de trouble dans la voix.
— Oh.
Intriguée, Keina observa l’enveloppe qu’elle tenait dans sa paume. Son nom, au centre, écrit d’une main assurée. Elle la retourna pour en examiner le sceau. Elle poussa une exclamation. Une louve et une panthère.
Non…
Curieuse, Georgiana pointa son regard vers elle. Keina n’y prit pas garde, ouvrit la lettre d’une main tremblante et lut les quelques mots qui siégeaient sur la feuille.
Et son cœur chavira.
Non, non, non…
C’était comme tomber soudain d’une falaise sans fond, les yeux grands ouverts, sans comprendre réellement ce qu’il se passait.
Keina tombait, tombait, et autour d’elle il n’y avait rien, rien à quoi elle aurait pu se raccrocher, rien que le vide, le vide, le vide. Les caractères dansaient devant ses yeux, mais son esprit rejetait d’un seul bloc leur signification. Elle perçut les mots faussement inquiets de Georgiana, sentit la main chaude de Mrs Richardson qui se pressait contre son avant-bras… Cela dura, quoi ? L’espace d’une seconde, peut-être ?
Pour Keina, cette seconde eut valeur d’éternité. Puis elle ferma les yeux. Les rouvrit, prise d’un doute subit. Etait-ce un hasard si, quelques minutes auparavant, elle s’était égarée dans le gouffre de ses souvenirs ? Ou bien avait-elle pressenti… Son regard croisa celui d’Amy, son amie, celle qui l’avait accueillie sous son toit, élevée comme sa fille.
Alors, c’est ça ? Tu nous quittes ? semblaient dire ses yeux gris.
Keina ne put en supporter d’avantage.
— Ex… Excusez-moi, je ne me sens pas très bien, finit-elle par déclarer en se levant de table. »


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