Je suis en train de relire (Une Silfine) et c’est… euphorisant. Bête, non? Je suis en train de me laisser prendre à mon propre récit. Ca fait un peu mégalo, aussi, mais tant pis. J’aime ce que j’ai écrit. Je l’aime parce que ça cristallise ce qui hante mes pensées depuis que je suis toute petite. Je l’aime parce que c’est comme si j’y étais, aux côtés de mes héros, à la place de Keina, en train de chercher ce qu’on me dissimule, en train d’essayer de me faire reconnaître parmi mes semblables, de lutter contre cet amour naissant qui me paralyse…
Je l’aime parce que ça fait du bien, un bien fou, à relire. C’est à bien des égards d’une maladresse sans nom. C’est enfantin aussi, et désespéremment dégoulinant de romantisme et de bons sentiments. Il y a des éléments pas crédibles pour deux sous, et des idées qui sont sans doute éventées depuis un sacré paquet d’années. Mais je m’en fiche. C’est là-dedans que je vis ma double vie depuis une éternité – depuis que je suis née.
Aujourd’hui j’ai envie de le partager. Vraiment. C’est sans doute à mille lieues d’être publiable. Contrairement aux Chimères, je n’ai maintenant presque plus envie que ce le devienne. C’est mon histoire.
J’ai envie d’en faire une websérie.
Juste pour moi.


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